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Face aux protectionnismes, le plaidoyer du FMI et de l’OMC pour sauver le libre-échange

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Reconnaissant les conséquences dramatiques qu’a pu avoir le commerce international sur les emplois dans le monde, un rapport du FMI et de l’OMC publié lundi défend ses solutions pour revitaliser la croissance et le libre-échange.

Renforcer la formation professionnelle et l’accompagnement de la mobilité des salariés. Telles sont les solutions prioritaires défendues par le FMI et l’OMC dans un rapport publié lundi 10 avril, pour contrer les effets néfastes du commerce international. Ce rapport, rendu public avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington du 21 au 23 avril, reconnaît que le commerce international, en baissant les prix des produits manufacturés fabriqués à l’étranger, a détruit des emplois notamment en Europe et aux Etats-Unis.

Dans le même temps, « des pertes d’emplois dans certains secteurs et régions ont résulté davantage des évolutions technologiques que du commerce », tempère le FMI. De 1960 à 2007, veille de la crise financière, le commerce mondial a cru de 6% par an en moyenne entraînant une croissance des économies d’environ 3% en moyenne durant la même période. Mais « ces dernières années, un ralentissement du rythme des réformes commerciales et une poussée du sentiment protectionniste ont freiné l’avancée du commerce, de la productivité et de la croissance des revenus », constate le rapport.

Selon un étude citée par le Fonds, quelque 1 million d’emplois manufacturiers aux Etats-Unis et 1,4 million d’emplois non-manufacturiers ont disparu entre 1999 et 2011 du fait de la concurrence chinoise. Même si dans l’opinion publique, le commerce international est vu « de façon plus positive qu’on ne le croit », l’ouverture aux échanges est souvent « blâmée pour des maux qui n’ont rien à voir ».

« Trop de gens, notamment dans les pays avancés, ont été laissés de côté par l’avancée du commerce international » ce qui explique « les légitimes raisons de mécontentement », reconnaissent le FMI et l’Organisation mondiale du Commerce. Ces institutions soulignent néanmoins qu’il est souvent « difficile de faire la part des choses » entre l’impact de la concurrence commerciale et celui du changement technologique et de l’innovation.

Le rapport invite les pays avancés à redoubler d’efforts dans les formations mais aussi dans les infrastructures et le logement afin de favoriser la mobilité de la main d’œuvre. Il réitère l’idée que de nouveaux progrès dans l’ouverture des échanges sont « importants pour revitaliser la croissance ».

Des secteurs comme les services ou le commerce électronique peuvent encore faire de grands pas vers l’intégration mondiale et « représenter une forte contribution à la croissance ». Il existe dans le domaine des services un système de licences opaque et discrétionnaire qui donne un caractère imprévisible à de nombreux marchés, même quand il n’y a pas de discrimination explicite, regrette le rapport.

Afp

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