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Pourquoi n’a-t-on pas intégré le secteur privé dans le conseil d’administration de l’ANDI ?

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Au vu des derniers textes  relatifs au code d’investissements, publié au journal officiel N 16, il apparait clairement que le secteur privé ne figure pas au sein du conseil  d’administration de l’ANDI.

Les dits textes stipulent clairement que « l’ANDI, est chargée de  la collecte , du traitement et de la diffusion de l’information relative à l’investissement, de l’assistance et l’accompagnement des investisseurs à tout les stades du projets, de l’enregistrement des investisseurs, du suivi de l’avancement du projet, de la facilitation en collaboration avec les administrations concernées des démarches des investisseurs et formalités de constitutions des sociétés et des conditions de leurs exploitations et de réalisation des investissements, et de la promotion des partenariats et des opportunités algériennes d’investissements sur le territoire algérien ou à l’étranger ».

Or, toutes ces missions affectées à l’ANDI,  sont étroitement liées à l’acte d’investir et à fortiori à l’investissement  privé sur lequel le gouvernement mise pour diversifier l’économie nationale et sortir de la rente pétrolière. Cependant selon le même document, au conseil d’administration  de cette agence sont,  représentés, le ministère des collectivités locales,  des affaires étrangères, des finances, de l’industrie, du tourisme, de l’agriculture, et ce en plus d’un représentant de la chambre algérienne de commerce et d’industrie, qui, rappelons le, est sous la tutelle du ministère du Commerce, mais point de siège pour un représentant du secteur privé économique et pourtant quoi de plus normal que d’intégrer ce secteur dans le processus d’assainissement du climat des affaires sachant qu’en premier lieu, c’est ce dernier qui peut orienter et faire part à l’administration fortement représentée dans la structure actuelle dédiée à l’investissement des obstacles qui entravent l’aboutissement de ce dernier.

A cet effet, M.Lazhar Sahbani, membre du bureau Pwc estime que « la présence d’un représentant du secteur privé au sein du conseil d’administration de l’ANDI est plus que nécessaire, dans la mesure où ce dernier apportera au conseil des éléments fiables de la situation du secteur, et enrichira l’établissement des mesures et des orientations ».

 Cette absence inexpliquée des représentants du secteur privé laisse perplexe et renseigne sur la chape de plomb que continue d’imposer l’administration sur l’économie nationale qui jusque là a montré ses limites voire ses échecs répétés alors que toute la problématique actuelle est de mettre la PME au cœur du développement économique.

Et ce en plus de toutes les dispositions et facilitations mises en place par les pouvoirs publics, pour améliorer le climat des affaires n’ont d’argument que  l’optimisation et l’émergence du secteur privé.

Sans parler du programme d’investissement destiné à attirer les ressources se basant sur le principe de  mettre le dynamisme du secteur privé au service du secteur public, optimiser le partage des risques entre les partenaires, et étaler les dépenses de l’Etat sur une longue période. A l’instar du PPP qui demeure un outil important pour le développement économique.

En somme, cette contradiction entre les objectifs et les missions de l’ANDI, et l’intérêt porté au secteur privé qu’on vire du débat est déconcertante. Les annonces et les déclarations officielles ne font état que de ce vecteur de réussite, qui reflète une réelle dynamique  sur le terrain mais on continue à le mettre sur la touche. 

Comment, dans ce cas-là, se rendre compte des difficultés, des attentes, des besoins du  secteur privé, si les organismes qui le représentent ne sont pas présents au conseil d’administration de l’agence nationale qui est chargée justement de le promouvoir ?

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