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L’expert financier Rachid Sekak préconise une révision totale de la gouvernance des banques publiques

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« L’enjeu n’est pas le sauvetage de notre économie, mais celui de la volonté de mis en œuvre d’un ambitieux programme de réformes pour la reconstruction ex-nihilo d’une économie » c’est sur axe principal que Rachid Sekak, expert financier, chargé de mission au sein de la direction de la stratégie HSBC, s’exprimant lors de la conférence, organisée ce mardi, au centre culturel espagnole,  par la chambre de commerce et d’industrie algéro- espagnole, sous le thème « monnaie et finances, et mobilité du capital ».

Dans ce sens, M.Sekak souligne  que « les enjeux immédiats se traduisent par deux axes essentiels pour les 3 à 5 prochaines années, en l’occurrence, la consolidation de nos finances publiques, et la relance de la production et des exportations dans le secteur des hydrocarbures ».

Pour le premier axe, l’expert financier, préconise une mise en œuvre rigoureuse autour, d’une meilleure maitrise des dépenses courantes de l’Etat, une refonte progressive et totale du système de protection des populations vulnérables, une meilleure efficacité de nos investissements publics, et meilleure collecte d’impôts.

Rappelant que des marges de manouvre de plus en plus réduites, continuent d’exister, tel que , les réserves de changes, une faible dette extérieure, et une faible dette publique interne, « il ne serait pas raisonnable de rester sur une vision implicitement de court terme, basée sur une anticipation de remontée prochaine du prix du pétrole, et sur croyance d’une pérennité éternelle de nos réserves de changes » insiste M. Sekak.

Par ailleurs, l’expert retient cinq axes pour la relance de la production des hydrocarbures, en l’occurrence, un accroissement significatif de l’effort d’exploration, le respect du calendrier de mise en œuvre des nouvelles capacités de production, l’accroissement des volumes exportés, par une substantielle rationalisation de la consommation locale, le développement des énergies renouvelables, et une réduction sensible des coûts, et une meilleure efficience de la compagnie nationale Sonatrach, « il est cependant utile de préciser que tout cela sera affecté par un nouveau facteur d’incertitude en 2019 ; l’échéance d’une large part des contrats actuels de vente de gaz à long terme » précise M.Sekak.

La réforme du secteur bancaire et financier

Abordant la réforme du secteur bancaire et financier, l’expert a tenu à préciser qu’ « il s’agit au préalable de rehausser le niveau de la ressource locale, et ce par le biais de l’endettement extérieur, et le recours aux IDE, ceci dit, la règle 51/49 n’a plus de sens à mon avis, autant sur le plan financier que celui de la technologie ».

A cela un plan en huit axes est retenu pour cet reforme à savoir :

Une doctrine claire sur les investissements, dans le sens, où l’interrogation serait de savoir si nous sommes prêts à octroyer de nouvelles licences, et dans quel cadre ? Et si la règle 51/49 est toujours en vigueur, est ce que le secteur privé aura accès aux 51%.

A cela s’ajoute une révision totale de la gouvernance des banques publiques, un audit complet de cohérence, une libéralisation immédiate du change à terme pour les dettes et créances commerciales pour faciliter la mobilité du capital, l’approfondissement du marché foncier ,une libéralisation des taux d’intérêts positifs, le développement des techniques de paiement (monétique, internet et mobile banking), et le renforcement du système judiciaire pour renforcer le droit des créanciers.

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