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Industrie automobile : La sous-traitance, un marché de 1,64 milliard de dollars, sans  cahier des charges

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 « Estimé à 1,64 milliard de dollars, le marché de la sous-traitance en Algérie, est réellement une opportunité inédite pour les équipementiers qui souhaitent rejoindre ce marché. Il est important de souligner, qu’avec les nouvelles mesures d’incitation à l’investissement, et l‘émergence des  différents projets issus des partenariats, le besoin en sous-traitance à énormément augmenté, après c’est à eux d’acquérir la crédibilité qui déterminera leurs essor », nous a confié Nabil Boumezrag, commissaire de la 11e édition  du salon équipe auto Alegria 2017, en marge de la conférence de presse tenue aujourd’hui, à la Safex.

Pour sa part, Brahim Mellouk, expert de l’industrie mécanique et automobile, relève, l’existence de 113 sous-traitants sur le marché, dont 63 se définissent comme opérationnels « il s‘agit notamment de produits de carrosserie, de câblage, de métallisation, de batterie et autres ».

Et d’ajouter que « la sous-traitance ne se limite pas uniquement à l’industrie automobile, nous comptons plusieurs projets dans la fabrication de moissonneuses- batteuses, de tracteurs, d’engins travaux publics, engins de compactage, et moteurs diesel, pour lesquels, 17 projets de sous-traitance ont été identifiés, pour la production de pièces plastiques, de faisceaux électriques, de faisceaux de tableau de bord, et de vitrages ».

Pour sa part , Guillaume Josselin, PDG de Renault Algérie, est essentiellement revenu sur les projets de sous-traitance, que Renault Algérie ambitionne de lancer, et précise que « principalement se sont des projets qui vont s’agripper à nos points de maintenance et entretiens « MOTRIO », ils proposeront des offres de sous-traitance adaptées aux besoins du marché, dans ce sens, ce qui nous intéresse, c’est d’avoir des sous-traitants, pour plusieurs marques, du fait que certaines composants nécessitent des productions énormes pour permettre aux producteurs d’amortir leurs investissements »  a précisé M.josselin.

Et d’ajouter « nous travaillons avec4 sous-traitants actuellement, et nous réalisons un taux d’intégration de l’ordre de 30%, mais nous comptons atteindre l’objectif de 40% dans les délais ».

Su un autre plan, le Pdg de Renault Algérie a fait savoir que « ce n’est pas Renault Algérie qui n’a pas respecté le quota de productions, c’est la demande qui est en augmentation continue qui nous amène actuellement à un véhicule pour trois clients».

Pour la responsable du département financier, de l’AC2A, Mme Khoja,  a axé son intervention sur le développement de l’industrie automobile, et le rôle de la sous-traitance, et précise que « l’Algérie a enregistré un recul d’importation de l’ordre de 72% entre 2013 et 2017, nous espérons voir ce quota atteindre les 270 000 à l’horizon 2021 dont 250 000 seront produits localement, c’est vous dire l’importance des besoins en sous-traitance »

Par ailleurs, la problématique relevée par les différents intervenants, demeure sans conteste, le retard accusé dans l’élaboration du cahier des charges qui va réguler cette activité,  et qui déterminera les critères qui vont permettre l’émergence du réseau de sous-traitance, « on a l’impression qu’ils mettent la charrue avant les bœufs,  on parle de taux d’intégration, de besoins en sous-traitance, mais le cahier des charges n’est pas prêt » s’exclame un gérant de société de fabrication de composants pour batterie.

Les intervenants  font savoir qu’une mouture du cahier des charges sera déposée dans  10 jours, auprès  du gouvernement.

En outre, il est à préciser que ce salon a vu la participation de 340 exposants, avec une participation internationale massive, atteignant les 75%.

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