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Un ex-cadre supérieur de Pfizer appelle à faire face aux lobbys de l’industrie pharmaceutique

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«On ne peut pas bâtir une économie forte sans une main d’œuvre en bonne santé», c’est ce qu’a affirmé M. Mohand Sidi Said, ex vice-président de la firme américaine Pfizer, invité d’honneur du SIPHAL 2017 qui se déroule à la Safex, lors d’une  conférence sur les thérapies innovantes et leurs impacts socio-économiques.

Ajoutant que «l’Algérie dispose d’atouts plus importants que les rentes du pétrole, et qui sont souvent inexploitées, que sont les ressources humaines».

Selon lui, « l’Algérie qui était généreuse du fait de son système social, va rentrer dans une gestion restrictive des moyens, et ce pour cause de la chute de prix du baril de pétrole qui a engendré une crise qui touche tous les secteurs dont fait partie celui de la santé, qui est un secteur sensible, du fait qu’il a des impacts culturel, socio-psychologique et économique sur les citoyens».

Sidi Said, a estimé «même si l’actuelle loi est vieillissante du fait qu’elle date de 1985, il ne faut pas la prendre comme un complexe, en faisant savoir que, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’à la dernière loi Obama, les américains essayaient de réformer le système de santé pour avoir une loi plus équitable sans y arriver».

Il a en outre relevé des choses importantes dans la nouvelle loi sanitaire algérienne telle que la médecine libérale qui est d’après lui un enjeu mondial.

Pour l’homme qui considère que la santé comme quelque chose qui nous suit de la naissance jusqu’au dernier souffle, en évoquant les maladies chroniques telles que le cancer, il prévoit que « Dans 20 ans, la moitié de la planète serait atteinte de cancer, mais, dans un autre sens, durant cette période, la plupart des cancers seront vaincus».

Toutefois, il a fait savoir que, « les recherches dans ce domaine coûtent trop cher, plus de 500 milliards de Dollars, ce qui implique la cherté des thérapies, qui est indécent pour lui, en pointant du doigt l’industrie pharmaceutique, qui n’est pas généreuse, puisqu’elle monopolise le marché au détriment de la santé des citoyens qui ne peuvent pas accéder à ces thérapies et aux médicaments traitant ces maladies, tout en s’interrogeant sur la responsabilité sociale de l’entreprise qui fait aujourd’hui du business sur le dos de la santé des individus ».

Dans ce sens, il a relaté un cas lors de sa visite dans un centre de traitement du Sida dans la ville de Pretoria en Afrique du sud, où les patients qui payaient 10000 Dollars annuellement pour une thérapie qui n’aboutit au final à rien, à part la mort.

Ajoutant que, à 30 kms de cette ville, des centaines de malades souffrent de cette maladie dévastatrice qui a fait selon lui, autant de victimes que la deuxième guerre mondiale, mais, le message qu’il voulait transmettre c’est, « Un malade qui a perdu l’espoir de guérir ou de vivre, ne pourrait pas aller vers une thérapie même si celle-ci est dispensée gratuitement ».

L’ex cadre de Pfizer, a appelé toutes les associations et la société civile à se constituer et à se rassembler dans un objectif de création d’un fond pour venir en aide à tous les malades et pour faire face aux lobbys de l’industrie pharmaceutique.

En fin, M. Sidi Said, a souligné  la nécessité d’un programme de sédentarisation de la population et un bon plan de prévention, qui pourrait réduire les risques et se prémunir contre ses maladies tueuses.

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