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Manque de financement : le programme de 1 million d’ha de terres irriguées tâtonne

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Dans le cadre du programme d’un million d’hectares de terres irrigués supplémentaires à l’horizon 2019, environ 146 000 ha seulement des terres agricoles ont été équipées de systèmes d’irrigation, soit 15% de l’objectif tracé, selon les chiffres communiqués lors de la rencontre de concertation qui a réuni les responsables et cadres des secteurs des ressources en eau et celui de l’agriculture, présidée respectivement par les deux ministres M. Abdelkader Ouali et M. Abdeslam Chelghoum.

Le programme en question a chargé le ministère des Ressource en Eau est chargé d’équiper 376.000 ha de terres de systèmes d’irrigation contre 624.000 ha pour le secteur de l’agriculture.

Entre 2013 et fin 2016, seulement 146.438 ha livrés dont 66.938 ha réalisés par le ministère des Ressources en Eau et 79.500 ha par le ministère de l’Agriculture, d’après le bilan présenté lors de cette réunion, qui a eu pour but l’évaluation du programme commun hydro-agricole qui prévoit notamment à augmenter d’un (01) million d’ha les superficies irriguées pour arriver à plus de deux millions de terres irriguées à l’horizon 2019.

Toutefois, il faut savoir que, la surface irriguée en Algérie avec ces 150.000 ha supplémentaires, s’élève actuellement à 1,286 millions d’ha qui nécessitent près de 6,6 milliards de mètres cubes (m3) d’eau annuellement.

Le ministère des Ressources en eau, pour les trois prochaines années, envisage de réaliser 117 000 ha pour atteindre 183 735 ha, et concernant les 192 000 ha restants, sont toujours en attente de financements.

Pour sa part, M. Ouali a affirmé qu’«aujourd’hui, 41% du programme du secteur de l’hydraulique (376.000 ha) est réalisé ou en cours de réalisation», en imputant le retard dans la réalisation du reste du programme au manque de financement.

De son côté, M. Chelghoum a souligné que «c’est un important programme qui nécessite des dizaines de milliards de dinars pour l’achever, tout en appelant à la rationalisation des dépenses pour faire face à cette tension budgétaire».

D’ailleurs son secteur (agriculture), n’a pu livrer que 79.500 ha du total de son programme (624.000 ha) qui est du également aux problèmes de financement liés aux restrictions budgétaires.

Le ministère de l’agriculture a par ailleurs tracé un programme pour l’aménagement des périmètres de concession de 283.000 ha mais n’a pas pu avoir les financements nécessaires pour entamer les travaux.

Pour la concrétisation et pour atteindre le but tracé de ce programme, qui demande une mobilisation des cadres des deux ministères, les deux ministres ont insisté sur l’impérative d’une concertation, coordination et d’une synergie entre les actions des deux départements.

Pour M. Ouali, «Il faut une synergie entre les directeurs des deux secteurs pour atteindre l’objectif tracé. Les choses ne peuvent plus continuer comme ça».

De son côté, M. Chelghoum a estimé qu’ «un cadre de concertation permanent est nécessaire pour avancer ensemble. Il y a beaucoup de travail à faire».

A ce propos, les deux responsables ont convenu de réactiver le comité intersectoriel et la création d’un comité national de pilotage pour mieux gérer le programme.

En outre, M. Ouali, a annoncé qu’«une rencontre nationale sur le plan hydro-agricole, regroupant les responsables et cadres centraux et régionaux des deux départements ministériels, est prévue prochainement pour essayer de remédier à tous les problèmes qui entravent l’avancement de ce programme».

 

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