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Pétrole: la réduction de production bien engagée, selon l’AIE

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La planète a pompé beaucoup moins d’or noir en janvier, suite à la mise en œuvre des accords de limitation de la production visant à accélérer le rééquilibrage du marché, selon l’Agence internationale de l’énergie qui table sur une demande mondiale plus vigoureuse.

Au total, la production mondiale de pétrole a chuté de près de 1,5 million de barils par jour (mbj) en janvier par rapport au mois précédent, à 96,4 mbj, a indiqué l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole publié vendredi. C’est 730.000 barils par jour (bj) de moins sur un an.

Le gros de la réduction provient de l’Opep, qui a produit 1 million de barils par jour (mbj) de moins le mois d’avant et ainsi réalisé presque en totalité (90%) son engagement pris en novembre de baisser sa production de 1,2 mbj pour une période de six mois renouvelable, à partir du 1er janvier.

Le cartel pétrolier a ainsi pompé 32,06 mbj, certains producteurs comme l’Arabie saoudite, chef de file du cartel, ayant même dépassé leurs promesses de réduction, a détaillé l’agence énergétique basée à Paris, évoquant « un taux de conformité initial record ».

« Cette première coupe est certainement l’une des plus importantes jamais réalisée dans l’histoire des initiatives prises par l’Opep pour réduire sa production », a-t-elle explicité.

En décembre, onze pays producteurs non membres du cartel avaient décidé de faire de même à un niveau de 558.000 barils par jour. Parmi eux la Russie, le plus grand producteur mondial de brut, qui a réduit en janvier sa production de 100.000 bj sur son objectif de baisse de 300.000 bj.

Ces réductions visent à permettre à un marché inondé d’or noir depuis mi-2014 de se rééquilibrer et à des cours déprimés de se redresser, à un niveau de 50-55 dollars le baril actuellement.

Mais cette dynamique pourrait être contrecarrée par la hausse de production significative anticipée dans les pays qui ne sont liés par aucun accord, encouragée notamment par le regain des prix.

A eux seuls, le Brésil, le Canada et les Etats-Unis devraient pomper 750.000 bj de plus, portant à 400.000 bj la croissance nette attendue sur l’ensemble de l’année dans les pays non-Opep.

« En ce qui concerne le pétrole de schiste américain, la récente recrudescence de l’activité de forage laisse à penser que la production va se redresser », a indiqué l’AIE, qui table sur une croissance de 175.000 bj en 2017 et une hausse estimée à 520.000 bj en décembre sur un an.

Cette production sera en partie absorbée par une demande mondiale qui devrait être plus vigoureuse qu’anticipé précédemment.

L’AIE a relevé ses prévisions pour le troisième mois consécutif, d’environ 100.000 bj, évoquant un hiver plus froid en Europe, l’amélioration de l’activité industrielle ou encore la croissance de l’Inde et de la Chine.

Elle anticipe désormais une hausse de 1,6 mbj à 96,6 mbj de la consommation pour 2016 (contre +1,5 mbj précédemment), puis un ralentissement à +1,4 mbj à 98 mbj cette année (contre +1,3 mbj auparavant).

Toutefois, le marché continue de faire preuve d’attentisme, a fait remarquer l’AIE, en raison du niveau des stocks qui demeure élevé malgré cinq mois consécutifs de baisse, et des incertitudes sur la production future: c’est pourquoi les prix sont restés bloqués à leur niveau actuel après le stimulus de l’automne dernier.

AFP

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