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Abdelhak Lamiri, expert en économie: « L’état peut augmenter le capital de l’OAIC pour lui permettre de produire »

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Dans cet entretien, l’expert en économie, Abdelhak Lamiri réagit à la dernière décision prise par l’OAIC, celle d’investir dans la production locale des céréales. Selon lui, l’état peut augmenter le capital de l’OAIC pour lui permettre de jouer ce rôle estimant que ce sont surtout les hauts plateaux et en partie, le début du grand sud qui sont les régions les plus propices à ce genre d’investissement.

Algérie-Eco : L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) va investir pour la première fois dans la production locale afin de participer à la stratégie nationale de réduction des importations. Quel commentaire en faites-vous?

Abdelhak Lamiri : C’est une bonne initiative mais il faut préparer l’OAIC à jouer ce rôle. Ce n’est pas le même métier de faire de la régulation de la distribution et la production. Il faut un management tout à fait différent. Les facteurs clés de succès vont changer. Pour le pays, c’est une bonne chose mais l’institution n’a pas été bien préparée.

Comment à votre avis ces investissements seront possibles?

Ce seront des prêts bancaires ou une participation du fonds national de l’investissement. On peut même recourir à des financements par l’émission de bons. L’état peut aussi augmenter le capital de l’OAIC pour lui permettre de jouer ce rôle. Plusieurs options sont disponibles, même une ouverture partielle du capital au privé.

La priorité sera donnée à la production du blé dur au regard des potentialités existantes sur lesquelles mise le gouvernement pour atteindre l’autosuffisance d’ici 2020.  Afin de concrétiser ces investissements, l’OAIC mise sur le capital expérience des coopératives de céréales et légumes secs (CCLS). Est-ce une bonne solution à votre avis?

C’est une solution partielle. On peut réussir plus facilement si on intégrait dans la stratégie les grands groupes déjà connu dans le domaine comme SIM ET Benamor; SIM avait un excellent projet dans le passé, il faut le réhabiliter. Il faut créer des synergies avec le privé;

Quelles sont les zones qui peuvent accueillir ces projets?

Ce sont surtout les hauts plateaux et le début du grand sud. Le nord du pays devrait être utilisé pour d’autres produits agricoles. Il faut créer les entités de recherche dans le domaine: semences, gestion des fermes etc; Les ressources humaines seront le pilier de la réussite: techniciens, ingénieurs, chercheurs etc: toute la chaine des valeurs de cette activité reste à développer.

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