AccueilBanques-Finances30 nouveaux pays vont rejoindre la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures

30 nouveaux pays vont rejoindre la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures

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Trente nouveaux pays vont rejoindre la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB), a rapporté l’agence Bloomberg le 8 janvier, citant Jin Liqun (photo), le président de cette institution financière multilatérale présentée comme une alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).

Lancée en juin 2015 à l’initiative de la Chine, l’AIIB est une tentative de Pékin et ses alliés de briser la domination occidentale sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux déjà existants. Elle compte 57 membres fondateurs parmi lesquels figurent une vingtaine de pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Peu après le lancement de cette institution qui se donne pour mission de financer des projets d’infrastructures en Asie, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, les Etats-Unis ont appelé les pays souhaitant rejoindre l’AIIB à patienter jusqu’à ce que cette banque fasse preuve d’un respect des normes de gouvernance et des standards environnementaux et sociaux. Mais cet appel n’a pas été pris en considération par de nombreux pays à travers le monde, dont des alliés de Washington. Au sein du Groupe des 7 pays les plus industrialisés, seuls les Etats-Unis et le Japon ont préféré rester en-dehors de l’institution.

Dans un entretien accordé à Bloomberg, le président de l’AIIB a cependant affirmé que son institution demeure ouverte à une adhésion des Etats-Unis. « La porte restera toujours ouverte à une adhésion des Etats-Unis étant donné que l’AIIB est une institution multilatérale de développement », a précisé M. Liqun, un ancien vice-ministre des Finances chinois qui a également occupé des postes de responsabilité à la Banque mondiale et à la Banque asiatique de développement.

Washington soupçonne Pékin de vouloir utiliser l’AIIB pour favoriser ses entreprises et servir ses propres intérêts géopolitiques. La Chine détient en effet 30 % du capital de l’institution et 26 % des droits de vote, alors que l’Inde, deuxième actionnaire, vient très loin derrière avec 8,4 %.

En 2016, l’AIIB a financé 9 projets dans 7 pays pour un montant global de 173 milliards de dollars.

ECOFIN

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