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Forum africain de l’investissement et des affaires: La transsaharienne et l’autoroute est-ouest au service des courants d’affaires inter-africains

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En ces temps de déclin des recettes d’hydrocarbures, il est de bon augure que l’on songe à réunir les conditions nécessaires pour que nos entreprises partent à la conquête des marchés internationaux et, plus précisément, ceux des pays africains qui de par leur proximité et les liens historiques communs, pourraient constituer de mutuels débouchés commerciaux et des terrains fertiles pour les investissements et les affaires en général.
La route transsaharienne qui dessert pas moins de 6 pays africains (Algérie, Niger, Nigeria, Tchad et Mali) sur longueur de 4500 km et l’autoroute est-Ouest qui relie trois pays d’Afrique du Nord (Tunisie, Algérie, Maroc) sur environ 1400 km, constituent une véritable aubaine pour les courants d’affaires entre tous ces pays d’Afrique, pour peu que la volonté politique existe et que  la législation soit mise au niveau des attentes des hommes d’affaires.
C’est l’avis de  Smail Benamara Ambassadeur et Conseiller au Ministère des Affaires Étrangères qui s’exprimait ce mercredi 30 novembre 2016 à l’occasion d’une conférence-débats portant sur le Forum africain de l’Investissement et des affaires qui se tiendra du 3 au 5 décembres prochains à Alger.
Organisée par le journal électronique Algérie-Eco cette rencontre a permis à ce diplomate chevronné de mettre en exergue tout l’intérêt que les entreprises du continent auraient à coopérer pour développer du mieux possible les échanges à la faveur des infrastructures routières qui existent déjà et celles qui seront réalisées à l’avenir.
Outre les retombées en matière d’aménagement du territoire attendues de ces milliers de kilomètres de routes goudronnées reliant plusieurs pays d’Afrique (accroissement des villes, création de nouveaux centres urbains, constructions d’équipements sociaux etc.), la transsaharienne et l’autoroute Est-Ouest visent à générer la prospérité économique et sociale en favorisant les courants d’affaires et notamment le commerce et l’investissement, à travers tout le continent africain et même au-delà.
Les échanges facilités par ces voies rapides et sécurisées sont effectivement de nature à dynamiser les économies locales, à promouvoir l’investissement et à rationaliser le commerce, en réduisant notamment la contrebande qui saigne les économies des pays africains et notamment, l’Algérie et certains pays du Sahel qui disposent de frontières longues et permissives aux contrebandes.
Beaucoup reste toutefois à faire en matière d’encadrement législatif et réglementaire, mais aussi et surtout de mise en place d’institutions (agences bancaires, postes de douanes, services de secours et de sécurité, stations-service, motels, zones d’activités et autres) pour donner vie à ces routes, à défaut de quoi, le trafic voyageurs et les échanges commerciaux inter-africains continueront à être insuffisants mais, pire encore, à reléguer ces infrastructures qui ont coûté très cher aux États concernés, a rang de simples corridors au service des exportateurs étrangers à l’Afrique.
Les États parties prenantes dans la réalisation de Transsaharienne et l’autoroute Est-Ouest sont de ce fait interpellés pour prendre rapidement et collectivement les décisions requises pour huiler les rouages grippés du commerce inter-africain que ces infrastructures sont susceptibles de faciliter.
C’est précisément un des principaux objectifs du Forum africain de l’investissement et des affaires que le Forum des Chefs d’Entreprises organise prochainement à Alger en présence des plus importants hommes d’affaires d’environ 40 pays du continent. Pour cette organisation patronale il s’agit, on l’a compris, de sortir de la situation de blocage qui prévaut actuellement en identifiant les causes et en y remédiant au plus tôt avec l’aide de l’ensemble des institutions concernées (Banques Centrales, Douanes, Banques, institutions transnationales etc.).
En prenant les décisions qui s’imposent, ce forum peut effectivement impulser une nouvelle dynamique à ces gigantesques infrastructures routières qui n’attendent qu’à être  utilisées de façon optimale pour le grand bien des pays qu’elles traversent.
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