Dans son étude sur le marché des télécommunications en Afrique, Ovum, cabinet de conseil et de recherche en technologies, médias et télécoms, révèle que la data portera la prochaine phase de croissance du continent. Avec 1,33 milliard d’abonnés à la téléphonie mobile, attendus dans les cinq prochaines années, dont 929,9 millions sur smartphone et les 19,97 millions d’abonnés au fixe, les revenus générés par la data et les services numériques atteindront 27,56 milliards dollars US.
Comparé à 2015 où le segment data représentait un revenu de 6,5 milliards dollars US, Ovum prévoit une croissance annuelle des revenus data de 27,6%, par année, jusqu’en 2021. Le cabinet explique que cette embellie financière sera portée par la forte consommation de la data par les Africains, d’ici les cinq prochaines années, forte consommation portée à son tour par l’amélioration continue des réseaux et de la qualité des services par les opérateurs télécoms qui voudront gagner de nouveaux abonnés et voir également leurs revenus augmenter. Les réseaux seront essentiellement à haut débit et très haut débit mobile. 157,4 millions de consommateurs jouiront d’une connexion 4G LTE.
Bien que les prévisions de croissance d’Ovum pour le marché data africain, d’ici cinq ans, semblent positifs, le cabinet estime toutefois qu’il y a encore du potentiel, mais gaspillé. Lors de la conférence AfricaCom qui se tient du 15 au 17 novembre 2016, à Cape Town, en Afrique du Sud, Matthew Reed, practice leader, Moyen-Orient et Afrique, chez Ovum, a déploré le fait que l’« Afrique demeure moins avancée que les autres régions du monde dans son développement du haut débit ».
Agence Ecofin