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Les éleveurs étaient derrière la suppression de la subvention de l’orge pour contrer la spéculation

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Une nouvelle mesure introduite par le projet de loi de finances 2017, portant sur La suppression de la subvention de l’orge, pour répondre à une demande émanant des éleveurs qui ont déclaré qu’ils ne tiraient aucun profit quant au soutien de l’Etat, à cause de la spéculation, a déclaré mardi le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdessalam Chelghoum.

Tout en expliquant devant les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblé populaire nationale (APN) lors d’une réunion sur le PLF2017, présidée par Mahdjoub Bedda, que, « Nous avons supprimé la subvention de l’orge suite à la demande des éleveurs qui nous disaient que ce soutien ne leur parvenait pas à cause des spéculateurs ».

Le Ministre a affirmé que « En tant que responsable politique j’assume pleinement cette responsabilité », et que cette mesure va mettre fin aux profiteurs qui s’enrichissent sur le dos de l’Etat et grâce au soutien.

Cet aliment qui sert à l’engraissement du bétail et particulièrement les ovins, fait l’objet de soutien de l’Etat depuis une dizaine d’années, mais, les pouvoirs publics qui cédaient le quintal d’orge à 1.500 DA, les éleveurs l’achètent à 3.000 DA chez les spéculateurs, ce qui fait qu’ils n’en tiraient pas profit.

« C’est les spéculateurs qui bénéficient de la subvention. C’est inadmissible », a articulé le ministre, tout en soulignant, que le ministère met à la disposition des éleveurs qui s’organisent en coopératives, les moyens et l’expertise de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour faire des achats à des prix avantageux sur le marché international.

En plus de l’annulation de la subvention de l’orge à destination des éleveurs, la taxe sur les importations de l’orge sera augmenté de 3% à 5%, une autre mesure introduite dans le le projet de loi de finances 2017.

Le Ministre a rappelé que « Ce projet de loi a été préparé selon la conjoncture économique du pays en prenant en compte la réduction des ressources financières suite à la chute des prix du pétrole ».

« La réduction du budget concerne tous les secteurs dont celui de l’agriculture, mais il y a lieu de souligner qu’il y a une orientation vers l’investissement réel », a ajouté M. Chelghoum. Et le budget du secteur de l‘agriculture dans le projet loi de finances 2017 est passé à 250 milliards contre 310 milliards DA en 2016.

Dans le même sillage, près de 550.000 hectares sont attribués aux grands investisseurs dont les projets touchent à la filière lait, les cultures fourragères et les céréales.

Le ministre a fait remarquer qu’il existe une réflexion au niveau du gouvernement pour lier l’amont et l’aval agricole grâce à l’industrie de transformation.

Pour rappel, le gouvernement compte sur le secteur agricole pour augmenter la production nationale et exporter vers des marchés extérieurs notamment africains tout en en soutenant l’investissement privé. C’est ce que définie la stratégie de l’Etat pour la diversification de l’économie nationale. Sur les chiffres annoncés par le ministre, on lit que, le secteur a enregistré une amélioration plus que notable entre 2000-2015 avec un taux de croissance 7,6% en 2015 contre -15% avant 2000. Sa valeur ajoutée est passée de 323 milliards DA en 2000 à 1.936 en 2015.

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