AccueilBanques-FinancesOuverture du secteur bancaire : Le gouvernement fait marche arrière

Ouverture du secteur bancaire : Le gouvernement fait marche arrière

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Le ministre des finances M. Baba Ammi a déclaré que « l’ouverture du capital des banques publiques n’est pas à l’ordre du jour en dépit qu’elle ait figuré dans la première mouture de l’avant projet de loi de finances 2017 ».

Le ministre a précisé toutefois que « l’Algérie n’a pas fermé la porte à la possibilité d’agréer de nouvelles banques mais souhaite, toutefois, établir des partenariats avec de grandes banques internationales de premier ordre ».

Cependant, explique-t-il, « ces banques conditionnent leur implantation en Algérie par une détention majoritaire dans le capital alors que cette condition est en contradiction avec le principe de l’établissement de l’activité bancaire sous forme de partenariat prévu par la loi de Finances de 2009 qui limite les participations étrangères à 49% pour tous les investissements étrangers ».

Pourquoi le ministre a-t-il fait référence à la loi de finances de 2009 alors que dans le projet de Loi de finances 2017, est clairement stipulé que « les banques étrangères désireuses de s’implanter en Algérie ne seront plus soumises à la règle 51/49 ? Qu’est-ce qui motive ce discours contradictoire alors  que « l’article 96 du PLF 2017 » précise que « les investisseurs étrangers seront autorisés à détenir jusqu’à 66% du capital d’une structure à travers une opération d’investissement direct ou via une participation dans le capital social d’une banque ou un établissement financier ».

Pourquoi cette frilosité au moment où on clame qu’une réforme profonde sera engagée dans le secteur bancaire ? Et où on engage de véritables opérations de charme, à coups de marketing diplomatique coûteux pour attirer les IDE ?

Les informations qui sont ainsi distillées, par à- coup, traduisent un malaise dans la direction que prend le nouveau cap économique. Ce qui est certain est que cette ambivalence dans le discours officiel n’est pas pour rassurer les partenaires économiques étrangers qui ne savent plus sur quel pied danser, une vision floue, un laïus qui souffle le chaud et le froid, qui déroute et qui laisse perplexe.

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