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L’urgence d’une enquête nationale sur les pertes dans les cultures céréalières

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« Lancer une enquête nationale sur les causes des pertes à la levée dans les cultures céréalières, particulièrement au niveau des champs de production de semences. Identifier les parcelles et superficies infestées par les ravageurs (Fusariose et ver blanc), en recourant au GPS, SIG (système d’information géographique) et photos satellites, avec l’appui des sorties sur terrain. » Telles sont les deux importantes recommandations ayant sanctionné les travaux de la Journée d’études consacrée aux « pertes à la levée dans les cultures céréalières », organisée par l’Institut national de protection des végétaux (INPV) et Syngenta Algérie, filiale de la firme suisse, jeudi, à Bordj El Kiffan.

Pour cela, une synergie est de mise entre « Les services régionaux de la protection des végétaux (SRPV) relevant de l’INPV, les Fermes expérimentales de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) et le réseau CCLS de l’OAIC. », lit-on dans le communiqué.

A titre préventif, il est notamment suggéré « Le lancement d’une campagne annuelle de sensibilisation et d’information, de  juin à mars, à la charge des  comités locaux de veille phytosanitaire relevant des Directions des services agricoles des wilaya, les Chambres d’agriculture, les firmes et les médias. ».

Au cours de cette journée, et à l’issue des sept communications présentées, il en ressort l’impératif de, « disposer, à temps (en septembre) et suffisamment, en semences traitées, les agriculteurs inscrits sur la liste des Inspections phytosanitaires de wilaya (IPW). ».

Par ailleurs, « L’effet contaminant des ravageurs », selon Bouzouane Rachid, Directeur d’Agrichen, société algérienne de distribution d’intrants agricoles, a fait que, « la région ouest du pays, qui en était épargnée des années durant, s’en soit trouvée dans la même situation désastreuse de l’Est. ». D’où, selon les participants à cette manifestation, de « maintenir la  lutte contre les vers blancs durant une période de trois années, quel que soit la culture semée, en utilisant tous les moyens : traitement de semences, traitement du sol, labours profonds d’été. », et aussi de « généraliser des  traitements de semences destinées à la reproduction ( de G1 à R1) avec un fongicide homologué. ».

Et ce, malgré le fait que, « les superficies déclarées infestées par le ver blanc sont passées de 23 092 ha, en 2010/201, à 12 860 ha en 2015-2016, soit  une régression de 44%. Parallèlement et au cours de cette période, les traitements de semences sont passés de 16 239 ha en 2010-2011 à seulement 5 428,85durant la campagne (2015/2016) », selon l’étude de l’INPV, présentée par S.Zanoune.

Comme solutions contre le ver blanc, Berhoum Rachida, Directrice Syngenta Algérie, a encouragé « les céréaliers à adopter, notamment, deux méthodes  culturales. La première, les rotations, pour optimiser la lutte chimique contre les fusarioses des céréales. La seconde, revoir le  mode de semis et éviter le semis à la volée qui cause de grandes pertes à la levée. ». Alors que, pour sa part, M.Bonfils, expert à la même firme, a préconisé « d’investir dans le créneau des semences. », argumentant cela par le souci « d’éviter aux fellahs de traiter anarchiquement les semences, mais de confier cela à trois grands opérateurs qui le feront dans leurs usines, d’une manière étudiée et technologique. ».

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