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La croissance économique reste tributaire de l’investissement public

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Portée essentiellement par le secteur du bâtiment et travaux public, par celui de l’agriculture et des services marchands, la croissance économique a enregistré au terme du 2e trimestre 2016, une avancée du PIB de l’ordre de 3,4(en volume), selon les chiffres de l’ONS. Effectivement pour le BPTH il s’agit de 8,3 d’évolution annuellement,  5,3% pour le secteur de l’agriculture et de la pèche, et 5% de croissance pour celui des services marchands.

Par ailleurs, une hausse de 2% dans le secteur pétrolier, impacte la croissance du PIB hors hydrocarbures modestement à 4,7%, c’est le résultat d’une baisse de la dépense publique, associée à une stagnation des exportations des hydrocarbures.

Ceci étant,  le rapport de la banque mondiale, mentionne qu’en 2017/2018, en dépit d’un éventuel redressement des prix du pétrole, l’investissement public et l’importance des subventions seront les moteurs de la croissance économique. Par contre, l’instabilité économique interne, et la situation sécuritaire dans la région ne favorisent pas l’essor de l’investissement privé. Pour les observateurs, les risques internes s’expliquent par la grogne sociale provoquée par les dernières prévisions de la loi de finances 2017, essentiellement basée sur la rationalisation des dépenses.

Il s’agit sur le terrain, de réduction des subventions, d’augmentation de taxes et d’impôts, et d’une hausse du taux de chômage, qui minent le pouvoir d’achat. Bien que, les réformes pour une politique sociale ciblée soit sérieusement engagée, et vise l’émergence d’une économie diversifiée, conférant une meilleur place au secteur privé. Sur un autre chapitre, la reprise timide de la croissance de la Chine et de l’Europe, considérées comme partenaires de l’Algérie, expliquent également la faiblesse  d’émergence du secteur privé.

Il est à rappeler que le PLF2017, prévoit  davantage de resserrement dans le budget et ce malgré une baisse de dépendance de l’ordre de 9%, contre une hausse des recettes fiscales de 4%. Et ce par le biais d’augmentations des prix de l’essence de 36%, ainsi que des augmentations sur la consommation d’électricité et sur l’immatriculation des véhicules.

Ceci étant, la situation va sensiblement de se dégrader si les prix du baril venaient à rechuter.   Cela impliquera automatiquement des coupes budgétaires supplémentaires, et par voie de conséquence, l’aboutissement à une situation sociale des plus électriques.

En somme, pour les deux années à venir, le défi serait selon les observateurs, le maintien de cet équilibre très délicat, entre la réussite d’une transition économique et la préservation des acquis pour une stabilité sociale, longtemps payée au prix cher.

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