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Boudouda Ammar, médecin vétérinaire du GPMK « Notre Groupe est le seul du secteur à avoir engagé un partenariat étranger »

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La demande en médicaments vétérinaires se fait crescendo. Sa satisfaction tente de lui être proportionnelle notamment en termes de haute technologie  devant l’accompagner. D’où la lancinante exigence de trouver un partenaire à même d’assurer le transfert technologique qui sied au processus de fabrication des produits ou des médicaments à écouler sur le marché agricole, ciblant principalement la volaille et le bovin. C’est dans ce contexte que le Groupe pharmaceutique Madani (GPM), installé dans la wilaya de Constantine, a conclu un partenariat avec Kela, le fameux laboratoire Belge, devenant du coup GPMK. Une distinction dont se targue le Docteur Boudouda Ammar, médecin vétérinaire du Groupe, qu’il a manifestement mise en relief au cours de l’entretien qu’il nous a accordé, le 6 octobre, au niveau de son stand installé au Salon Sipsa-Sima qui se tient du 4 au 7 au SAFEX.

A.E : Présentez-vous à nos lecteurs ?

Boudouda Ammar : GPMK est une entreprise familiale spécialisée dans la fabrication et l’importation de médicaments à usage vétérinaire, un domaine ou elles sont cinq à l’échelle nationale. Mais sa révérence elle la tire véritablement du fait qu’elle soit l’unique à avoir conclu un partenariat, selon la règle 51/49, avec une société étrangère, le laboratoire Kela en l’occurrence. Je reste comme pondéré dans mes propos : l’ensemble des opérateurs ne sont pas en partenariat et ne font pas du transfert de technologie dans la fabrication de médicaments leur priorité actuelle. Le processus de fabrication est, faut-il le préciser, rigoureusement suivi par les Belges.

A.E : Peut-on connaitre la valeur de l’investissement ?

B.A : Le montant consacré à la première phase, dédiée à la fabrication de médicaments sous forme de poudre, est de 100 millions de DA. Il ne faut pas oublier que notre projet n’ait été lancé qu’en avril 2016, mais Dieu merci le produit est déjà commercialisé. Déjà, approximativement, sans avoir, ce qui est en somme logique, atteint la capacité théorique de 300 tonnes par an, nous avons, quand même, en six mois d’opérationnalité, avoisiné les 100 tonnes, 70 en OXY et 30 en NEOXYVITAL, de produits réalisés destinés à l’alimentation bovine et de la volaille. Au total, nous avons 14 produits.

A.E : l’effet Boomerang est-il satisfaisant ?

B.A : Nous avons deux avis sur la base desquels on peut en juger de la fiabilité de notre produit et de son bon écoulement : le vétérinaire et l’éleveur. Mais avant cela, il faut que trois conditions soient réunies. La première est de charger le très réputé docteur Sfaksi Abderahmane, de la fabrication et du contrôle de qualité au sein de GPMK. La deuxième est d’installer une équipe technico-commercial, principalement composée de vétérinaires, dont la mission est de promouvoir les produits, d’informer nos potentiels clients sur leur disponibilité et, surtout, de leur qualité. La troisième (sorte de service après vente, NDLR) intervient lorsqu’un couac est constaté dans le processus de commercialisation, constatant par exemple une mévente, ou la dénonciation d’un effet nuisible qui a fait grincer des dents les éleveurs. Là-dessus, l’équipe précitée se déplace sur les lieux pour constater de visu les dégâts occasionnés, s’il y en a, et apporter les correctifs nécessaires. Dieu merci, jusqu’à ce moment, ça n’est jamais arrivé.

A.E : Quels sont vos objectifs pour l’année 2017.

B.A : Premièrement, on doit passer à la deuxième étape consistant en la production de médicaments en liquide, ce qui nécessitera une extension de l’infrastructure existante. Ensuite, augmenter la production pour faire face à l’éventuelle demande en constante progression. Ceci étant dit, on doit penser à faire entrer de nouveaux produits, étape qui demeure contraignante du fait administratif, notamment celui lié à l’opération d’enregistrement.

Enfin, pour terminer, je dirais qu’on ne mettra fin à l’importation des médicaments et produits vétérinaires que si on appliquera la même politique instaurée par les pouvoirs publics vis-à-vis du secteur pharmaceutique, à savoir interdire l’importation de chaque médicament fabriqué localement.

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