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L’avant projet de loi de finances 2017 : Entre austérité et maitrise de l’équilibre budgétaire

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C’est aujourd’hui que l’avant projet de la loi de finances 2017 est débattu au conseil des ministres présidé par le président Abdelaziz Bouteflika. Un avant projet de loi, qui aura finalement fait couler beaucoup d’encre, depuis que les algériens ont pris connaissance des différentes nouvelles taxes, et  l’augmentation de quelques unes déjà existantes. Et pour cause, alors que la situation financière a déjà affecté lourdement le pouvoir d’achat, la mise en place d’un programme de rationalisation des dépenses basé essentiellement sur la fiscalité ordinaire pour alimenter le trésor public. C’est du moins ce que exprime les articles contenus dans cette loi. Ils font état, d’une augmentation de la taxe intérieur sur la consommation, concernant les produits de luxe, avec un pic de l’ordre de 100% pour les tabacs. Suivi par une augmentation de la taxe sur la location de 10% sur l’IRG pour les individuels, et 15% pour les locaux commerciaux, pour sa part la TVA sera relevé à 19%.

 Devant une situation économique aussi inextricable, le gouvernement  se trouve dans une position extrêmement délicate et compliquée. Du fait qu’il doit d’une part, préserver ses engagements par rapport au maintien de la politique sociale, notamment pour les couches de citoyens les plus démunis. D’autre il est impératif de trouver de nouvelles sources de revenus, pour amortir les effets de la crise qui risque de s’accentuer les deux prochaines années. Dans ce sens, un réel plan d’austérité sera mis en place, est se penchera particulièrement sur l’absorption progressif du déficit budgétaire qui mine le BIP a hauteur de 16%, soit 12 milliards de dollars. Il s’agira donc, en plus de réguler les recettes et les dépenses,  de réduire de moitié ce déficit pour l’année 2018, avant de le réduire à 2% pour 2019.

Cependant, des prévisions optimistes  découlant de la réalisation de ces étapes, indiquent une progression positive au cours des années à venir, portant le solde des recettes à 5798 milliards de dinars en 2018, et 6424 milliards de dinars pour 2019

En somme, c’est une réelle transition économique qu’annonce cet avant projet de loi de finances 2017, dans le sens, ou cette dernière passe d’un équilibre budgétaire et financier basé sur essentiellement sur les revenus pétrolier, à une gestion réelle bâtie sur l’investissement, la productivité et la compétitivité. Autrement dit ces deux années serviront à mettre en places les vrais leviers économiques, avec un résultat précis en ligne de mire ; arriver à couvrir les dépenses par la fiscalité ordinaire, et attribuer la couverture des équipement à la fiscalité pétrolière.

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