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PCPA Joussour : Le mécénat et le sponsoring en débat lors d’une Journée à Sidi Fredj

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Le mécénat et le sponsoring sont les deux formes les plus vues en termes de financement des entreprises au profit du milieu associatif. Le manque d’information fait que 75% des entreprises ne soutiennent pas, dans un objectif économique, lucratif ou d’intérêt général, les associations qui formulent un besoin en la matière. Selon Soraya Akkouche, experte des ONG et de la société civile « la non-inscription du mouvement associatif dans un programme de longue haleine, compromet les chances de celui-ci à avoir de l’argent ».

La problématique du financement des associations a été au centre des débats de la journée de dialogue et de réflexion, initiée sous le thème « De l’utilité sociale de l’action associative et de la responsabilité sociétale des entreprises : quelles dialogues et alliances ? », qui s’est tenue, ce jeudi, à Sidi-Fredj, en présence de Hubert Olié, Conseiller de coopération et d’action culturelle adjoint à l’Ambassade de France en Algérie, de Marie-Laure Muchery, responsable de fondations et de programmes Solidarités Internationales à la Fondation de France.

La journée a été l’occasion de mettre en exergue une étude élaborée dans ce sens par l’experte algérienne et l’expert français François Fatoux, commandée dans le cadre du Programme concerté pluri-acteurs Algérie (PCPA) Joussour, lancée en 2006, sous la houlette d’associations d’Algérie et de France et de l’Ambassade de France.

Lors de la rencontre, il a été relevé « les réticences des entreprises qui craignent, souvent, de s’aventurer sur un terrain qui semble hostile ». Selon les organisateurs « l’objectif recherché est de consolider les liens entre les deux partenaires, associations et opérateurs économiques, publics et privés, et de trouver les formes, juridique et autres, de prospecter les ressources pécuniaires susceptibles de permettre à tout le monde d’y trouver son compte ».

Le recours à des expériences empruntées par les parties prenantes a été nécessaire pour enrichir la méthode la plus appropriée, et ce, afin que le Programme Joussour gagne en maturité.

Partenariats entre entreprises et associations

Réunies autour de la même table, les deux  parties ont convenu de se mettre d’accord sur un grand nombre de points. Coté entreprises : Lanasri Farida, Chef de service web et relations médias à Sonelgaz, Amir Bénidir, directeur par intérim du marketing et communication à Algérie Télécom, et Khadidja Taoussi, directrice du management et de la qualité de Sasace, ont, surtout pour les deux premiers cités, mis en relief la politique de sponsoring instaurée depuis la mise en œuvre de la Charte déterminante de l’éligibilité des associations aux financements attendus, et à l’issue de laquelle, aucune demande complète n’ait été rejetée, et ce, en dépit de la critique situation financière dans laquelle se morfondent les sociétés (Sonelgaz réserve annuellement 320 millions de Da pour le sponsoring) ; tandis que la troisième a, plutôt, valorisé l’ISO 26000, pas encore certifié, et que la Sasace compte en être l’une des lauréates à l’être.

Coté associations : Ali Bey, président de l’association Tej pour la santé d’El Oued, Cherabta Hassiba, présidente de l’Association algérienne pour l’aide psychologique, la recherche et la formation (Sarp), et Mouloud Salhi, président de l’Association Etoile culturelle d’Akbou de Béjaia, ont, quant à eux, mis en gros plan leurs itinéraires respectifs, dans le cadre de leurs actions, illustrées, entre autres, par la création de l’emploi, le sponsoring événementiel ou la solidarité médicamenteuse et sociale.

En somme, pour Mouloud Salhi, « c’est le fait de convaincre les opérateurs économiques à répondre favorablement aux sollicitations des associations, qui pourrait être considéré comme l’acquis le plus important ».

Parmi les principales propositions figurent l’engagement des entreprises dans la RSE et la décentralisation de l’acte de financement des associations, des recommandations émises par Tabbouche Mohammed, président de l’association Bariq 21 Skikda de promotion des énergies renouvelables et du développement durable.

Il s’agit de  générer des revenus de manière à permettre l’implication de l’association dans le processus de mise en place du projet. Pour sa part, Hamani Amina, enseignante-chercheure en Sciences de gestion à l’université Alger III, a plaidé pour « un accompagnement et une intermédiation dans le cadre du projet de financement, appelant également à y trouver d’autres formes, outre le mécénat et le sponsoring ».

146 projets financés depuis 2008

Cofinancé par le ministère français des Affaires étrangères et européennes, l’Agence Française de Développement (AFD), le Comité Français pour la Solidarité Internationale (ONG garante du programme auprès de l’AFD), la Fondation de France et la participation financière des associations bénéficiaires des fonds d’appui aux projets.

Le Programme Joussour a, depuis 2008, permis le financement de 146 projets d’associations dont 46 en cours, touchant 91 000 bénéficiaires directs (60 000 de 2008 à 2012, 31 000 de 2013 à 2016)  et 216 000 bénéficiaires indirects (104 000 durant la première phase, et 112 000 durant la seconde). Le montant global consacré pour les deux phases est de 5.9 millions d’euros dont 4.8 millions d’euros déboursés par l’Agence française de Développement (AFD), soit 75% du global.

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