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L’Afrique reste l’un des marchés les plus attractifs pour les acteurs de private equity, selon le cabinet BCG

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L’Afrique reste l’un des marchés les plus attractifs pour les acteurs de private equity malgré le ralentissement de plusieurs économies du continent, a souligné le cabinet Boston Consulting Group (BCG) dans un rapport publié le 15 septembre.

Intitulé «Pourquoi l’Afrique demeure alléchante pour le private equity» (Why Africa Remains Ripe for Private Equity), le rapport révèle que le nombre de fonds de capital investissement actifs en Afrique est passé d’environ une douzaine, au début des années 90, à plus de 200 actuellement tandis que les fonds sous gestion sont passés d’environ 1 milliard de dollars à plus de 30 milliards de dollars, durant la période sous revue.

Entre 2013 et  2015, les fonds de private equity ont mobilisé 10 milliards de dollars à investir en Afrique et réalisé des transactions d’une valeur globale de 14,8 milliards de dollars, soit deux fois plus que le montant enregistré entre 2010 et 2012.

Combiné au ralentissement des plus grandes économies africaines, ce boom de l’industrie du private equity sur le continent a suscité des inquiétudes chez certains analystes qui redoutent l’existence d’une bulle pouvant exploser à tout moment.

BCG estime cependant que les perspectives restent positives pour l’industrie du private equity, en Afrique, malgré les nombreux défis conjoncturels, notant que le continent dispose de plusieurs atouts dans ce cadre.

En premier lieu, la pénétration du private equity reste faible sur le continent. Le montant des transactions de private equity et les fonds sous gestion ne représentent en effet que 0,1% du PIB de l’Afrique contre environ 1% dans les pays occidentaux.

D’autre part, les fondamentaux macroéconomiques du continent restent solides. La plupart des économistes prévoient en effet un rebond de la croissance économique à moyen terme, grâce notamment à la croissance des classes moyennes, à la hausse des investissements étrangers dans les infrastructures et à une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée.

A cela, s’ajoutent l’amélioration de l’environnement d’investissement, de la rareté des options de levées de capitaux pour les entreprises en raison de la petite taille des marchés boursiers, et de l’augmentation du nombre des entreprises pouvant constituer des cibles pour les fonds d’investissement (quelque 11 000 entreprises africaines ont actuellement des chiffres d’affaires allant de 10 à 100 millions de dollars).

«Ces tendances sont susceptibles d’accroître la capacité de l’Afrique à absorber les investissements de private equity dans les décennies à venir», a commenté Tawfik Hammoud, associé principal à BCG et coauteur du rapport.

BCG indique cependant que les fonds d’investissement actifs en Afrique ont besoin d’adopter des stratégies d’investissement plus flexibles et de cibler de nouveaux types d’entreprises. Ces fonds qui ciblent, jusqu’ici, un nombre limité d’entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel de plus de 100 millions de dollars, devraient désormais s’intéresser à de nouvelles catégories de sociétés dont les entreprises familiales dirigées par une nouvelle génération de talents, et regarder au-delà de l’Afrique du Sud et du Nigeria qui sont actuellement les deux marchés dominants.

Les fonds de private equity qui privilégient habituellement les prises de participations minoritaires dans les entreprises africaines, sont également appelés à s’orienter davantage vers  les prises de participations majoritaires qui leur permettent de procéder à des fusions-acquisitions, d’amener des gestionnaires et des administrateurs expérimentés, d’introduire une meilleure gouvernance d’entreprise et de mieux identifier les éventuels acquéreurs stratégiques.

Et last but not least, les fonds de private equity actifs en Afrique devraient investir dans l’installation de bureaux sur le continent ainsi que dans le recrutement de compétences qui connaissent intimement les marchés locaux et disposent de leurs propres réseaux de renseignement et contacts personnels à l’intérieur des entreprises familiales.

Source :Agence ECOFIN

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