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Graves révélations du ministre du commerce, L’État est-il impuissant face aux lobbies de l’importation ?

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C’est peut-être une première dans les annales de l’Algérie, post indépendance. Un ministre qui avoue, impuissant, que son ministère est corrompu. Cela s’est passé ce mercredi. Le ministre du commerce Bekhti Belaib, qui a collectionné les ennemis depuis son installation à la tète de ce département extrêmement névralgique, a avoué clairement qu’un importateur a réussi à débarquer des containers remplis de pièces détachées dont l’origine n’est pas connue et a défié publiquement le ministère de l’empêcher de faire sortir sa marchandise du port.

Ces pièces détachées ont été remplacés à travers des formulaires officiels comme étant des produits alimentaires grâce à la complicité de certains services du ministère du commerce et l’importateur réussira comme il l’avait promis à récupérer sa marchandise défectueuse, explique M Bekhti Belaib qui paraissait désarçonné.

L’aveu d’impuissance d’un ministre de la république qui a essayé de donner un coup dans la fourmilière, même si au passage, il a multiplié les bévues, renseigne désormais sur cette déliquescence des services de l’État censés défendre l’économie nationale et protéger la vie des Algériens des pratiques de certains maffieux, ni foi ni loi, prêts à marcher sur les cadavres pour gagner de l’argent.

L’État est-il impuissant face au pouvoir des importateurs et des hommes d’affaires véreux dont les tentacules sont semble t-il, jetées à tous les niveaux ?

Le mea culpa du ministre du commerce vient encore une fois remettre sur le tapis cette impunité dont jouissent certains Algériens puissants grâce à leur argent sale qui défient publiquement l’autorité en foulant au pied la loi sans se soucier des conséquences.

Il semble, et c’est le moins que l’on puisse dire, que le pouvoir de l’argent  dans notre pays a pris le dessus sur la loi et même malheureusement  la justice puisque cette dernière trouve selon toute vraisemblance de la peine à s’attaquer aux hors la loi qui constituent pourtant un véritable danger sur la vie des citoyens mais aussi un obstacle pour  l’émancipation d’une économie saine.

L’État a toujours été considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun. L’Algérie, après cette sortie du ministre du commerce,  est à milles lieux de toutes ces notions, ce qui ne présage rien de bon. De quoi sera fait demain?

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