La prochaine réunion informelle de l’Opep qui se tiendra en marge du 15e Forum international de l’énergie (IEF 15) prévu à Alger du 26 au 28 septembre, revêt un caractère décisif. C’est durant cette réunion que sera débattu le gel de la production du brut. Selon ce qui ressort en substance des déclarations du ministre de l’énergie Noureddine Boutarfa, cette rencontre de haut niveau pourrait bien être couronnée de succès et aboutir enfin à un accord entre les parties concernées. Un accord, faut-il le rappeler qui traine en longueur à cause des dissensions au sein du cartel. Selon le ministre « la réunion d’Alger offrira l’opportunité pour parvenir à un accord qui favorisera la stabilisation du marché du pétrole », a-t-il indiqué dans une déclaration à l’Aps depuis Moscou où il s’est rendu pour rencontrer son homologue russe Alexandre Novak.
Il a révélé que « l’Algérie a, fait dans ce sens, une proposition qu’elle soumettra aux participants de la réunion d’Alger. Nos consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu’il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C’est déjà un point positif » en soutenant que « la réunion pourrait bien déboucher sur une entente ».
Pour rappel, le ministre de l’Energie a tenu au cours de cette semaine, des conciliabules avec ses homologues d’Iran et du Qatar. Il rencontrera vendredi soir le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al-Falih, à Paris, ville qu’il a rallié à partir de la capitale russe, juste après des entretiens avec son homologue russe
S’agissant de la volatilité actuelle des cours de l’or noir, M. Boutarfa a affirmé qu’ « un prix du pétrole inférieur à 50 dollars n’était pas acceptable, et n’est favorable ni aux pays producteurs, ni à l’économie mondiale dans son ensemble. Un prix acceptable serait entre 50 et 60 dollars ».
Le marché du pétrole a connu une tendance erratique ces deux dernières années marqué notamment par un déséquilibre entre l’offre et la demande induisant une chute drastique du cours du baril qui avait commencé à baisser en juin 2014, passant d’un peu plus de 110 dollars jusqu’à 40 dollars.
Concernant les dissensions qui caractérisent les rapports entre les producteurs de pétrole, le ministre algérien s’est dit « optimiste » en soulignant que « la réunion d’Alger se penchera sur cette question pour aplanir ces différends ».
Interrogé sur la position de l’Iran, M. Boutarfa a estimé que « ce pays est en droit d’augmenter sa production. Mais, il est nécessaire qu’il fasse preuve de flexibilité et de responsabilité dans ce contexte là ».
Fatma Haouari
