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Avant projet de loi de finances 2017 : Entre enjeux, défis et préoccupations

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Il aura fait coulé beaucoup d’encre et suscité autant d’inquiétude avant sa présentation au gouvernement prévue pour mercredi dernier, l’avant projet de loi de finances 2017 se trouve au centre des attentes de toutes les couches de la société. Et pour cause, devant une situation  économique des plus vulnérables, l’année en cours semble avoir négocié sa survie, notamment en matière de financement en investissement, aux allures d’un FRR fondant à vue d’œil, et certainement d’une contribution significative de l’emprunt obligataire national, dont le montant sera divulgué en octobre selon le ministre des finances.

Par ailleurs, le fait nouveau dans la LF 2017 est sans conteste cette orientation vers l’adaptation des depenses au niveau des ressources du pays, en terme plus clairs, promouvoir le principe du moyen terme en vue d’éviter de vivre au dessus de ses moyens. A cela il serait nécessaire, selon les experts d’instaurer une stratégie pour venir à bout du déficit découlant de la gestion financière, estimé pour cette année à 16 % du PIB. Autrement dit,  engager un programme de résorption de ce déficit, s’apparente étroitement avec un programme prévisionnel s’étalant au moins sur trois ans.

 Ceci étant, la LF 2017 se trouvera en face de plusieurs défis, tout aussi compliqué les uns que les autres. Il s’agira en premier lieu de redire les dépenses publiques de façon conséquente, et ce à commencer par les dépenses d’équipement. Or toute la difficulté réside dans le fait que d’un coté, l’Etat annonce le maintien de la politique sociale, donc maintien des programmes de construction de logements, d’hôpitaux, d’universités etc. D’un  autre coté, on prévoit une diminution historique du niveau des dépenses, l’interrogation demeure évidement vive. En outre l’autre volet névralgique de ce processus est sans conteste la réduction des subventions notamment celles qui coutent le plus cher à l’Etat, en l’occurrence, les subventions des carburants et d’énergie, estimés à 14 milliards de dollars.

A cet effet, une première approche contenue dans cette LF, annonce l’introduction de nouvelle taxes et et l’augmentation de certaines existantes, tel que la TVA qui sera revue à la hausse, et la taxe sur la consommation qui sera à l’origine de l’augmentation de plusieurs produits qui jusqu’alors n’ont pas été touché, tel que le tabac. D’un autre coté les nouvelles taxes viendront s’agripper a ce processus, et interviendront en essentiel sur les enregistrements des transactions immobilières et commerciales, avec une nouveauté ; la taxe d’efficacité énergétique, prévue pour réguler et instaurer une culture de consommation d’énergie plus raisonnable.

En sommes, cette batterie de mesures reste tributaire d’une compréhension économique de son contenu par les parlementaires, et demeure en outre un plat épicé pour la société qui au demeurant se débat entre l’inflation, l’improductivité, et la faiblesse du pouvoir d’achat. Il est cependant clair, selon les experts que l’année 2017 sera des plus difficiles, et implique impérativement en plus d’une révolution économique, une révolution des mentalités.

De ce fait, il va sans dire que l’obstacle le plus important est le facteur temps, dans le sens, ou l’interrogation qui s’impose est de savoir si les mesures et les leviers économiques enclenchés par les pouvoirs publics depuis le début de la crise, vont donner leurs fruits à temps. Ce qui équivaut à dire, qu’avant l’épuisement total des ressources qui maintiennent l’équilibre budgétaire, la transition économique et énergétique auront atteint un niveau d’avancement à même de prétendre à une indépendance des revenus hydrocarbures. Dans le cas échéant, il ne resterait que l’endettement intérieur et extérieur combiné à une intervention conséquente de la banque d’Algérie.

A.Amzal

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