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Mohamed Alioui, secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), à Algérie-Eco : «Le cheptel ovin a atteint cette année 4,5 millions de têtes de moutons » 

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 Algérie-Eco : L’Aid El Adhra approche, et les prix du mouton dominent l’actualité. Certains parlent d’une baisse sensible des prix par rapport à l’année passée, d’autres font remarquer le contraire, c’est-à-dire une flambée des prix mais dans certaines régions comme Alger.  Quel commentaire faites-vous dans ce sens ?

MAlioui : Je peux confirmer que les prix des moutons cette année sont très abordables et varient entre 25.000 da à 55.000 da, chacun trouve ce qui lui va je pense, celui qui a les moyens il peut s’offrir un mouton de plus de 50.000. Nous savons bien que l’Aid  cette année coïncide avec la rentrée scolaire, donc malgré cela, les familles algériennes, surtout pour les bourses moyennes, trouveront normalement leur bonheur.  Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un mouton pour respecter la Sunna, soit les petites bourses,  méritent bien quand même que les éleveurs et marchands de moutons fassent un geste, un beau geste. Il faudrait donner un peu de joie aux enfants, surtout qu’il s’agit de la fête de l’Aïd El Kebir. Une fête où s’exprime la  solidarité.

Quelles sont les raisons qui ont fait que cette année les prix soient aussi abordables que vous le précisez ?

D’abord, au sein de l’UNPA nous remercions et félicitons les services de sécurité au niveau des frontières qui ont fait un travail draconien, pour stopper la contrebande. Les frontière ont été fermées et une surveillance remarquable a été appliquée ce qui a empêché les moutons algériens de traverser les frontières comme c’était le cas auparavant. Ensuite, l’opération de vente des moutons pour l’Aid, nous l’avons préparé depuis six mois. Donc les préparatifs ont donné leurs fruits, car auparavant les éleveurs affrontaient plusieurs obstacles comme le transport et le manque de fourrage pour le cheptel ovin. Cette année, les éleveurs n’ont pas connu ces problèmes, et sont entrés directement dans les marchés, au lieu de faire la vente, première main, deuxième main etc… Ce qui a empêché également la spéculation.

Les deux dernières années, on se plaignait également de la baisse du nombre de têtes de moutons ne dépassant pas les 4 millions. Une baisse que certains observateurs ont attribuée au coût de l’aliment et du foin. Qu’en est-il pour cette année ?

Cette année, le cheptel ovin est évalué à 4,5 millions de têtes de moutons. Ce qui pourrait satisfaire largement la demande. J’atteste également que le mouton mis sur le marché est en très bonne santé et qu’il n’est nullement atteint par quelconque épidémie.

Il y a aussi la vente des moutons par facilité. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons constaté que pour les deux années précédentes, cette opération, c’est-à-dire la vente de mouton par facilité, a été une belle réussite. Nous avons décidé de reproduire cette année encore ce genre d’initiative pour les employés. La société Latraco spécialisée dans l’élevage de bétail met en vente depuis quelques jours des moutons pour l’Aïd el Adha par facilité de paiement, et a signé des conventions avec les Œuvres sociales de plusieurs entreprises pour permettre aux salariés d’acheter un mouton par facilité. Je précise que  les hangars sont situés à l’ouest d’Alger précisément à Birtouta.

Entretien réalisé par Imène A.

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