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Selon Standard & Poors, les obligations islamiques disposent d’un important potentiel de croissance

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Malgré la forte attraction qu’elle exerce sur les investisseurs, le marché africain des obligations respectant les règles compatibles à la loi islamique (sukuks) ne devrait pas connaître une dynamique particulière dans les 12 prochains mois. L’estimation est de Standard & Poors qui, dans une note d’analyse envoyée par email, a justifié sa position par un certain nombre d’arguments.

Bien que le marché des Sukuks soit en plein essor, peu de pays ont, à ce jour, adapté leurs cadres légaux et fiscaux pour se préparer à émettre ce type d’obligations. Seuls le Kenya, le Niger et les pays du Maghreb ont adopté des dispositions financières conformes à  la loi islamique. Ce déficit de régulation et de législation pense-t-on chez S&P, rend complexe le montage des dossiers d’émission des obligations sukuks.

Toutefois, reconnait Standard & Poors le potentiel de croissance pour ce type de mobilisation de ressources en Afrique est très important. D’une part, il y a le fait que le manque d’infrastructure légale est compensé par des appuis des institutions financières islamiques multilatérales. Le Sénégal par exemple, a bénéficié d’un accompagnement de la société islamique pour le développement du secteur privé, une des branches de la Banque islamique de Développement, pour ses émissions de sukuks de 2014 et 2016.

« De notre point de vue, la participation croissante des institutions multilatérales est l’une des clés de déblocage du plein potentiel pour le marché relativement jeune des sukuks dans la région », a fait savoir Samira Mensah analyste pour S&P Global Ratings Credit. L’agence de notation estime aussi que des pays comme l’Afrique du sud ou la Côte d’Ivoire qui sont sur de grands chantiers d’infrastructures, sont susceptible de favoriser ce marché, dans le cadre d’une stratégie de diversification de ses ressources.

Rappelons que le gap à combler pour les sukuks comme mécanisme de financement est assez important. Jusqu’ici, seulement quelques pays sur les 17 notés par S&P ont émis environ 2 milliards $ grâce à ce canal, contre 46 milliards $ mobilisés différemment.

Source : Agence ECOFIN

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