AccueilLa uneUne discussion entre l'Algérie et la Banque Mondiale prévue le 29 août

Une discussion entre l’Algérie et la Banque Mondiale prévue le 29 août

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L’Algérie et la Banque mondiale vont tenir fin août une discussion, suite à l’analyse alarmante contenue dans le bulletin d’information trimestriel en juillet sur la situation économique des pays de la région MENA sous le titre «Quid des prix du pétrole ? ».

L’analyse de la BM prédit une baisse drastique des réserves de changes de l’Algérie d’ici 2018, à 60 milliards de dollars. Les débats qui vont se tenir par vidéoconférence et auxquelles prendra part l’économiste en chef de la BM pour la région Mena, Shanta Devarajan, sont prévues fort probablement pour le 29 août, a appris l’Aps auprès de l’Institution de Bretton Woods. Selon l’agence officielle, ces entretiens porteront  sur l’impact de la baisse des cours de pétrole sur l’économie algérienne, fortement dépendante des recettes des hydrocarbures.

Pour rappel, l’analyse de la Banque Mondiale dans sa partie consacrée à l’Algérie a mis en exergue l’amenuisement du matelas financier en soutenant que  « les réserves totales ont chuté de 194 milliards de dollars en 2013 à un montant estimé de 108 millions de dollars en 2016 et devraient se réduire davantage, à 60 milliards de dollars, en 2018 ». Ce qui s’inscrit en porte-à faux avec les déclarations du premier ministre Abdelmalek Sellal qui se voulait rassurant en martelant que « les réserves de change devraient s’établir à environ 116 milliards de dollars pour l’année 2016  et qu’elles ne baisseront pas sous 100 milliards de dollars quelles qu’en soient les circonstances ».

Cependant les fluctuations des cours de pétrole risquent d’avoir  raison de l’optimisme béat, en dehors d’un vrai sursaut qui mettrait l’entreprise au cœur de la dynamique économique et la production diversifiée hors hydrocarbures au centre des préoccupations. Dans le dit-bulletin, la Banque Mondiale a souligné que « la faiblesse des cours de pétrole a poussé l’Algérie à prendre une série de mesures correctives destinées à réduire les dépenses, augmenter les recettes et ajuster les tarifs de l’énergie ».

L’institution de Bretton Woods  a tiré la sonnette d’alarme sur la situation économique dans la région MENA , notamment dans la pays producteurs de pétrole fragilisés par l’instabilité du marché pétrolier comme le Bahreïn et l’Algérie  où encore ceux déjà très éprouvés par les conflits politiques comme l’Irak et la Lybie et qui subissent  les conséquences de cette dégringolade des prix de plein fouet, devant une OPEP qui reste passive et immobile. La BM  a estimé que ces pays dépendants des hydrocarbures « sont confrontés à un recul des recettes pétrolières dans un contexte d’endettement et de déficit budgétaires croissants ».

Par ailleurs, le  représentant du FMI, Jean François Dauphin, chef de mission de l’instituions financière pour l’Algérie a quant à lui recommandé au gouvernement d’engager de « vastes réformes structurelles » tout en soulignant que  « l’Algérie a réussi à absorber ce choc grâce aux volant de sécurité en place, sous forme d’épargne budgétaire, de réserves de change et un faible niveau d’endettement et qu’il y’ avait une occasion exceptionnelle pour passer à une croissance durable et réduire sa dépendance des hydrocarbures ».

Fatma Haouari

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