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Situation des banques italiennes: l’Eurogroupe se veut serein

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Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s’est montré serein lundi quant à la situation des banques italiennes, estimant qu’il ne s’agissait pas d’une « crise aiguë ».

« Ce n’est pas une crise aiguë et, par conséquent, cela nous laisse un peu le temps de démêler les choses », a déclaré M. Dijsselbloem, ministre néerlandais des Finances, questionné sur les banques italiennes en arrivant à une réunion des grands argentiers de la zone euro à Bruxelles.

« Tant que les autorités en Italie et les autorités bancaires parlent de façon constructive, je pense que nous devons leurs laisser le temps de le faire », a-t-il plaidé.

Le secteur bancaire italien, qui souffre d’un défaut de consolidation, avec plus de 700 établissements, inquiète depuis plusieurs mois avec des problèmes de capitalisation et un stock de 360 milliards d’euros de créances douteuses, hérités de trois ans de récession.

Et le choc du Brexit n’a fait qu’aggraver la défiance des investisseurs, déclenchant des ventes massives d’actions bancaires italiennes.

Pour soutenir son système bancaire, le gouvernement italien souhaiterait mettre en œuvre un plan d’aide: la réflexion désormais tourne autour du principe d’une augmentation de capital à titre préventif, avec garantie publique.

Or, depuis le 1er janvier, selon de nouvelles règles européennes, le sauvetage d’une banque doit se faire d’abord en mettant à contribution les actionnaires, créanciers et déposants de plus de 100.000 euros dans une opération connue sous le nom de « bail-in ».

Le concept du « bail-in », concocté après la crise financière de 2008, était en effet d’éviter le « bail out »: utiliser l’argent public pour sauver les banques.

Les négociations avec Bruxelles se déroulent de façon « positive », progressent et continuent, a affirmé le ministre italiens des Finances, Pier Carlo Padoan, en arrivant à la réunion.

L’objectif du gouvernement est de « protéger les épargnants », a-t-il expliqué. Interrogé par plusieurs journalistes, il a précisé que les banques italiennes n’étaient pas à l’agenda de la réunion des ministres des Finances de la zone euro lundi et ni de celle de l’UE mardi.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, à qui l’on demandait s’il était possible de faire usage des règles du « bail-in' » et, en même temps, de protéger les petits épargnants italiens, a répondu que le « corpus de règles offrait de nombreuses possibilités ».

Schäuble a cependant prévenu: « on doit savoir pourquoi on a fait ces règles de +bail-in+ (…) Il faut éviter que se répète le schéma de la crise, selon lequel les banques dégagent des bénéfices et les contribuables paient la facture des risques ».

Le ministre allemand a refusé de « spéculer » davantage sur les banques italiennes, demandant d’attendre la publication le 29 juillet des résultats des tests de résistance sur les instituts menés par l’Autorité bancaire européenne (EBA).

Source : AFP

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