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Cimenterie de Ain El Kebira : Les souscripteurs invités à récupérer leur argent

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Dans un communiqué rendu public, la Société des Ciments de Ain El Kebira (SCAEK) a déclaré que  « prenant acte de la déclaration de la SGBV, relative à l’infructuosité de l’opération de son introduction en bourse, qui s’est étalée du 13 mai au 15 juin 2016, la SCAEK, tient à adresser ses vifs remerciements à tous les souscripteurs ayant participé à l’opération pour la confiance placée dans son titre.

Par conséquent, la société invite ces souscripteurs à se rapprocher de leurs agences bancaires pour demander la restitution des fonds déposés ». Tout en rendant hommage « à tous les acteurs de la place pour les efforts consentis ». La société assure qu’ « un avis de résultats de l’opération sera publié ultérieurement ».Pour rappel, A l’issue d’une période de souscription étalée sur un mois, l’offre publique de vente d’actions (OPV) de la  Société de ciments de Aïn El Kebira n’a abouti, selon la Bourse d’Alger,  qu’à un taux de placement  de  5% du volume total des titres émis. La souscription de la cimenterie à la bourse  visait une augmentation de 35% de son capital social, à travers l’émission de 11,846 millions d’actions nouvelles d’un montant global de 18.953.600.000 DA.

L’émission de ces actions a été répartie à hauteur de 37% pour les investisseurs institutionnels tels les banques et compagnies d’assurances (4.383.020 actions), de 37% pour les personnes physiques (4.383.020 actions), de 25% pour les personnes morales (2.961.500 actions) et de 1% pour le personnel de l’entreprise (118.460 actions). L’introduction en Bourse de la Société des ciments d’Aïn El Kebira  aurait permis d’augmenter la capitalisation boursière à un (1) milliard de dollars, selon, le DG de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), M. Yazid Benmouhoub, contre 15 milliards de DA actuellement.

De son côté, le PDG de la SCAEK, Laid Khaber, avait précisé au lancement de l’opération qui a tourné au vinaigre, que « l’entrée en Bourse de cette filiale du Groupe public GICA contribuera au financement des travaux d’extension de ses capacités de production ». Il a expliqué alors que « l’entrée en production, programmée pour septembre prochain, de la deuxième ligne de production devrait permettre de porter ces capacités à trois (3) millions de tonnes par an contre un (1) million de tonnes actuellement ».

De toute évidence, l’échec de l’opération va hypothéquer à coups sûrs les projets sur lesquels la société nourrissait de grands espoirs. Si le fiasco de cette opération suscite des interrogations, d’aucuns l’imputent  à une mauvaise communication  institutionnelle mais surtout à l’opération de l’emprunt obligataire pour laquelle toute épargne est mobilisée afin de garantir son succès.

Ainsi, avec cet échec, le doute plane de nouveau sur la capacité du gouvernement à dynamiser le marché financier, avec la crainte de voir les autres entreprises programmées avant la fin de l’année 2016 pour leur entrée en bourse subir le même sort, à l’instar du Crédit populaire algérien (CPA), Cosider Carrières (filiale du groupe public Cosider) et la Compagnie nationale d’assurance et de réassurance (CAAR).

Fatma Haouari

 

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