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Analyse Gouvernement: Un remaniement pourquoi faire ?

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A quoi vise le « mini-remaniement » du gouvernement opéré ce samedi par la présidence de la république ? La question mérite d’être posée. En fait c’est la véritable question qui s’impose et qui doit être posée.

Le département des Finances a été confié à M. Hadji Baba Ami, ministre délégué au budget auprès du ministre des Finances chargé du budget et de la prospective, qui succède à Abderahmane Benkhalfa.

Nourredine Bouterfa, qui occupait avant cette nomination le poste de PDG du groupe Sonelgaz, est désigné ministre de l’Energie en remplacement de Salah Khebri.

Chelgham Abdesslam, devient ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, en remplacement de Sid Ahmed Ferroukhi. M. Chelgham a occupé plusieurs postes dont ceux de secrétaire général des ministères de l’Agriculture et des Transports.

Abdelouhab Nouri, passe de ministre des Ressources en eau à l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’artisanat, succédant à Amar Ghoul.

Abdelkader Ouali qui occupait le poste de ministre des Travaux publics se voit confié celui des Ressources en eau et de l’Environnement, poste occupé avant ce remaniement par Abdelouahab Nouri.

Boudjemaâ Talai a été nommé ministre des Travaux publics et des Transports, deux départements intégrés à la faveur de ce remaniement.

Pour sa part, Mme Ghania Eddalia, députée du Front de libération nationale (FLN) et vice-présidente de l’Assemblée populaire nationale (APN), est nommée ministre des Relations avec le Parlement, en remplacement de Tahar Khaoua.

Le poste de ministre délégué auprès du ministre des finances, chargé de l’économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, créé à la faveur de ce remaniement a été confié à M. Boudiaf Mouatassem.

Boudiaf, expert en économie numérique et en systèmes bancaires, occupait le poste de DG du Groupement d’intérêt économique de la monétique.

La création de ce département, a été évoquée, faut-il le rappeler, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Suite à ce remaniement, cinq ministres quittent le gouvernement, en l’occurrence, MM. Khebri, Benkhalfa, Sid Ahmed Ferroukhi (Agriculture et pêche), Tahar Khaoua (Relations avec le Parlement) et Amar Ghoul (Aménagement du territoire, tourisme et artisanat).

Les départements touchés ont tous une relation avec l’économie. A première vue, le message de la présidence de la république est d’abord subliminal. On tente, avec ce « lifting », d’introduire, selon toute vraisemblance, de nouvelles méthodes d’évaluation, d’appréciation, d’amélioration et de suivi de l’exécution des actions engagées dans la mise en œuvre du programme de croissance national, tel que décidé lors de la dernière tripartite.

Ensuite, il y’a aussi certains ministres qui ont été décriés pour leur gestion pour le moins hasardeuse de certains dossiers. La mise à l’écart de ces ministres signifie t-il que l’on s’achemine vers une nouvelle ère économique ?

Rien n’est moins sur pour au moins deux raisons. D’abord l’économie ne se décrète pas. C’est une pratique de tous jours, avec des règles claires applicables à tout le monde.

Ensuite il y’a également un autre problème encore plus grave. Le gouvernement a-t-il une vision claire pour s’arrimer à une économie de marché en encourageant notamment la participation et l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes et en établissant des normes scientifiques en vue de s’assurer d’une plus grande transparence et rigueur dans la réalisation des objectifs assignés ?

« Un plan national de développement doit avant tout exprimer une vision claire sur ce que nous voulons faire de notre pays (économiquement parlant) à l’horizon  15-20 ans. Cette vision doit être partagée et doit impérativement faire l’objet d’un consensus national. En d’autres termes la vision doit être portée non seulement par l’exécutif mais par toutes les parties prenantes » avait déclaré il y’a quelques jours le vice-président du FCE, chargé de l’économie, le Dr Brahim Benabdeslam.

Le message est clair te ne souffre d’aucune ambigüité.

« l’amélioration du cadre logique de mise en œuvre du programme d’actions, l’introduction de mécanismes d’encadrement et de suivi, la maîtrise des actions à mener et des indicateurs de progrès à introduire et l’implication des parties prenantes contribuent à consolider et valoriser la processus d’évaluation finale et à assurer une cohérence globale du plan d’action national sur la Gouvernance en Algérie », préconisait il y’a quelques années, un rapport rédigée par des experts, sur demande du gouvernement.

La question est de savoir aujourd’hui jusqu’au ira ce gouvernement remanié pour démarrer réellement le train des réformes afin de mettre en œuvre un véritable modèle économique

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