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Smail Lalmas, président d’Algérie Conseil Export (ACE) à Algérie-Eco : « Djazair export est un moyen de communication permettant de faire connaître l’entreprise »

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 Dans cet entretien, le président d’ACE, Mr Smail Lalmas donne son avis sur l’importance des foires et expositions dédiées au secteur de l’export, à l’exemple de Djazair Export qui revient avec sa 5èmeédition prévue en marge de la foire internationale d’Alger. Selon lui, ce genre de manifestation est un moyen de communication qui permet de faire connaitre surtout l’entreprise et le produit algérien. Cependant, il déplore le fait que les mesures annoncées pour booster les exportations hors hydrocarbures n’aboutissent pas considérant que l’Algérie est encore loin du standard international en matière d’exportation.

 

Algérie-Eco : Après une absence de trois années le Salon Algérien de l’Export « Djazair Export » revient avec sa 5ème Edition, prévue en marge de la Foire Internationale d’Alger du 28 Mai au 02 Juin 2016, au Palais des Expositions des Pins Maritimes à Alger. D’abord pourquoi à votre avis cette absence?

MLalmas : C’est une bonne question qu’il faudrait peut être la poser aux organisateurs, cela dénote de l’approche improvisés quand il s’agit de promouvoir l’export.

Je vais peut être vous étonner en vous disant que l’interruption de cette manifestation est due uniquement à un désaccord entre deux responsables ou ex responsables, donc pas de raisons objectives.

Cela dit, Djazair export est un salon donc un moyen de communication permettant de faire connaître l’entreprise ou la production de notre pays à des fins d’exportation,

Donc, si on parle d’exportation, on parle de cible étrangère, de marché étranger, est-ce le cas de Djazair export qui se déroule sur notre sol et qui s’adresse à une cible locale.

Que représente cet événement pour les exportateurs?

L’événementiel est un moyen de communication hors média, la participation à  un événement est quelque chose qui se prépare.une action qui est rarement spontanée, le but premier  est de faire passer un message.

C’est une action méthodique, construite en cohérence avec des objectifs tracés, et des cibles hiérarchisées et identifiées.

Or l’objectif de nos entreprises via Djazair export, est d’être visible à l’international pour exporter et donc la cible devrait  être dans ce cas là international, deux éléments parmi tant d’autres qui ne sont pas réunis pour réussir cette manifestation, sauf si les organisateurs ont prévu d’inviter des opérateurs étrangers de différentes spécialités et de différentes nationalités pour apprécier l’offre exportable de nos entreprises, vous avez compris que ce n’est pas le cas, donc l’événement n’apportera pratiquement rien de tangible pour nos entreprises. Mais il est intéressant d’y participer puisque c’est subventionné par le fonds de soutien aux exportations en attendant de corriger les choses de la racine.

Que pensez-vous des dernières mesures prises par le gouvernement pour le développement des exportations hors hydrocarbures?

Plutôt des mesurettes, chaque année on nous sort des petites nouveautés au goutte à goutte, on interdit  puis on libère, règle un problème et on nous sort d’autres,  pour avoir une information il faut passer par plusieurs ministères, pour finalement ne pas pouvoir l’obtenir.

On avance d’un pas et on recule de plusieurs.

Finalement, l’Algérie est encore loin du standard international en matière d’exportation, on avance bien vers l’arrière

Une commission a été installée au niveau du ministère du Commerce regroupant les acteurs du secteur et des représentants du ministère. Des réunion périodiques sont tenues pour entendre les préoccupations des exportateurs. Quel commentaire faites-vous à ce genre d’initiative?

Vous savez, les problèmes de l’export sont les mêmes depuis plus de 20ans, recensés identifiés, connus  et des actions chaque année sont actionnées pour avancer et booster les exportations, mais sans résultats.

Il y a donc à se poser la question, pourquoi ça ne marche pas ? pour la simple raison, on a toujours posé le problème via le volet opérationnel, alors que le problème est d’ordre stratégique, ce qui nécessite, si on l’admet, un travail de fond, qui repose sur une stratégie, une cohésion intersectorielle, un plan,  des relais, un accompagnement, une politique du transport adaptée aux besoins de nos exportateurs, et surtout de la compétence pour réussir cette mutation.

Malheureusement, on ne veut plus aller en profondeur, on préfère le superficiel, ce qui est facile, en donnant l’impression aux citoyens de travailler. La création d’une commission composée d’acteurs qui n’ont rien apporté par le passé est tout indiquée.

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