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L’Eco de la semaine : Une synthèse hebdomadaire des faits marquants de l’économie algérienne rapportés par la presse

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Dimanche : Finances de l’Etat, la situation est très inquiétante

Pour El Watan, les caisses se l’Etat continuent tout simplement à se vider. Quoique la loi de finances 2016, basée sur une projection prudente des revenus des exportations, ait tablé sur une diminution des dépenses budgétaires de l’ordre de 9%, le ministère des Finances note déjà, pour les seuls mois de janvier et février 2016, une augmentation à près de 2040 milliards de dinars, contre 1222,6 milliards de dinars sur la même période 2015, soit une hausse de 66,85%, écrit El Watan qui considère à juste titre que les chiffres que le ministère révèle montrent le poids grandissant des dépenses courantes de fonctionnement de l’Etat qui ont grimpé à 1256,5 milliards de dinars, contre 937,64 milliards de dinars en 2015, (+34%), alors que celles d’équipement sont montées à 783,5 milliards de dinars, contre 284,96 milliards de dinars (+175%).
Pour la publication francophone, la maîtrise du niveau de la dépense publique et la rationalisation de sa gestion que prône le gouvernement ne sont donc pas reflétées, du moins dans les résultats budgétaires de ces deux premiers mois de l’année. Bien au contraire, ces résultats montrent que l’on s’achemine, au bout du compte, vers un déficit du budget de l’Etat, puisque déjà pour les deux premiers mois de l’année, le Trésor public a enregistré un déficit de près de 1404 milliards de dinars, à fin février 2016, contre près de 413 milliards de dinars à fin février 2015, soit une hausse de près de 240%.

Lundi : Entre Alger et Bruxelles il n’y a que l’énergie qui marche !

Le quotidien francophone Reporters est revenu lundi sur la coopération énergétique entre l’Algérie et l’Union européenne.
En effet, note le journal, l’Union européenne souhaite développer davantage son partenariat avec l’Algérie dans le domaine énergétique, comme le souligne l’ambassadeur de l’UE à Alger, Marek Skolil. « L’UE et l’Algérie ont un partenariat solide dans le domaine énergétique, mais nous voulons faire beaucoup plus pour l’intérêt des deux parties », a affirmé M. Skolil lors d’une journée d’information organisée au siège du ministère de l’Energies, en prévision du Forum d’affaire algéro-européen sur l’énergie prévu le 24 mai en cours à Alger.
Pour le journal, cette rencontre, notons-le, a été co-animée par le directeur général des hydrocarbures auprès du ministère de l’Energie, Mustapha Hanifi, et le président du Conseil de régulation de l’électricité et du gaz (Creg), Abdelalil Badache, en présence également de représentants d’entreprises privées. « Le monde a changé et nous devons nous y adapter en renforçant nos relations », a souligné M. Skolil, qui a considéré la tenue du forum d’affaires algéro-européen comme un pas important allant dans ce sens. Il a également salué la participation d’entreprises privées algériennes à cet événement ouvert aussi bien aux grands groupes qu’aux PME.

Mardi : Licences d’importation, les concessionnaires désarçonnés

Liberté estime cette semaine que les concessionnaires automobiles algériens ont vécu le 9 mai dernier la journée la plus longue de leur existence. Pour cause, les licences fixant les quotas d’importations des véhicules neufs, par ailleurs signées par le ministre du Commerce le 8 mai, n’ont pas encore été attribuées par les directions du commerce des wilayas (DCW) aux concernés. Dès la première heure, les représentants des services juridiques des concessionnaires se sont présentés dans les DCW pour récupérer le précieux sésame.
À leur surprise, ils apprennent que la liste des 40 concessionnaires bénéficiaires des quotas n’a pas encore été envoyée par le ministère de tutelle, écrit le journal francophone.
Pis encore, explique la source de Liberté, “quand bien même cette liste serait sur les bureaux des DCW, elle devrait, au préalable, être enregistrée avant que les services concernés préparent les notifications aux bénéficiaires. Cette opération pourrait prendre entre 3 et 4 jours, voire plus, au vu de la bousculade des représentants des concessionnaires et des rumeurs affolantes quant aux quotas octroyés aux uns et aux autres”.

Mercredi : Le recours probable à l’endettement extérieur divise la classe politique

Pour le Soir d’Algérie, la question de l’endettement extérieur est devenue un enjeu politique. Lundi, le SG du RND et directeur de cabinet à la présidence, Ahmed Ouyahia, a prévenu contre le recours à l’emprunt externe, faisant valoir l’expérience des années 1990 lorsque le pays a été amené à des choix difficiles.
Pour le journal, M. Ouyahia a affiché son inquiétude face à cette perspective évoquée par-ci puis démentie par-là, tout en se déclarant contre le retour à l’endettement extérieur. «Le risque existe. Il est là», a-t-il martelé. Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir la classe politique, notamment le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui, par la voix de son secrétaire national chargé de la communication, Atmane Mazouz, affirme qu’à travers les déclarations des différents tenants du pouvoir de ne rien pouvoir faire face à la faillite du Trésor public que le recours à l’endettement extérieur, est une manière pour ce pouvoir de préparer l’opinion à lui faire admettre l’inévitable recours à cette option. «Il est clair qu’à travers cette montée au créneau, il s’agit bien d’un enjeu politique majeur avec la multiplication des déclarations des responsables du secteur et l’envoi du mercenaire de tous les temps, Ahmed Ouyahia, comme nouveau prêcheur pour anticiper sur les retombées catastrophiques sur l’économie du pays et le quotidien des citoyens», estime M. Mazouz, contacté mardi par le Soir d’Algérie. Pour lui, le recours, de nouveau, à l’endettement extérieur est aussi une preuve supplémentaire de la banqueroute du pays «et des mensonges du pouvoir sur la pertinence des choix économiques du gouvernement».
Désormais, dit-il, la sphère économique du pays.

Jeudi : Le projet controversé d’une banque dédiée exclusivement à l’investissement

Proposée par le FCE, défendue par Ahmed Benbitour, l’idée d ‘une banque nationale dédiée exclusivement à l’investissement semble être une mauvaise idée. Le journal l’Expression y revient dans son numéro de jeudi. D’après la publication, le directeur général des petites et moyennes entreprises au ministère de l’Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek a annoncé la mise sur pied prochaine d’une banque qui prendra en charge exclusivement le financement des projets des petites et moyennes entreprises (PME). Selon M.Mebarek, cette nouvelle institution prévue dans le cadre de la loi d’orientation sur les PME présentée par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb en Conseil du gouvernement et qui sera soumise au prochain Conseil des ministres pour adoption avant sa présentation devant le Parlement, sera chargée d’accompagner le financement de la création des PME. M.Mebarek a précisé également selon l’Expression que cette banque ne se limitera pas seulement au financement, mais prendra en charge également l’accompagnement des entreprises, notamment celles confrontées à des difficultés financières en plus de la fourniture d’un soutien administratif, de conseil et d’études pour leur développement. L’autre élément souligné par M. Mebarek, c’est que ce projet de loi a été élaboré en concertation avec toutes les parties concernées et les opérateurs sur le terrain. Par ailleurs, pour donner une consistance à sa démarche, a été prise la décision, dans le cadre de cette nouvelle loi, de restructurer et de réorganiser l’Agence nationale de développement des petites et moyennes entreprises (Andpme), au sens de l’élargissement de ses prérogatives pour la mise en oeuvre de sa politique en matière de développement des PME.

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