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165 pays prêts à signer l’accord de Paris sur le climat, mais combien le ratifieront ?

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Quatre mois après la conclusion le 12 décembre 2015, de l’accord historique sur les changements climatiques à Paris, plus de 165 pays se retrouvent ce 22 avril 2016 à New-York pour sa signature. « Ce chiffre constituera un record en termes du nombre de pays signant un accord international en une journée. Le précédent record, établi en 1982, s’élevait à 119 pays, qui ont signé la Convention sur le droit de la mer », a précisé l’ONU dans un communiqué de presse.

Jeudi, la veille, deux experts de l’institution internationale ont appelé  les futurs signataires à aller au-delà de leurs engagements actuels en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sous peine d’être rapidement dépassés par l’augmentation des catastrophes météorologiques et de la température mondiale. Il faudra par la suite la ratification des parlements de 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre pour que l’accord entre en vigueur.

Certains observateurs sont optimistes au regard des engagements pris en France et de l’enthousiasme qui avait marqué les échanges. Les présidents des USA et de la Chine, qui représentent à eux deux près de la moitié des émissions dans le monde ont promis de signer l’accord.

Mais depuis le mois de décembre, l’actualité à changé. La question climatique est sortie des unes médiatiques au profit de la crise des réfugiés syriens ou des attentats de Bruxelles. Les acteurs du succès de la COP21 sont partis ou sur le départ. Le ministre français Laurent Fabius a quitté ses fonction en février 2016, Ban Ki-moon, l’actuel secrétaire des Nations Unis termine son mandat dans 6 mois. Autre défi, le président Barack Obama, qui s’est engagé pour les USA, termine son dernier mandat en 2017. Sa décision avait déjà été critiquée par une partie de la chambre des représentants, majoritairement républicaine. Quant à ses potentiels successeurs, Donald Trump ou Hilary Clinton, ils n’en parlent même pas dans le cadre de la campagne des primaires qui a cours actuellement.

La Chine, pour sa part, doit faire face à d’autres compromis. Elle s’est déjà engagée dans la fermeture de plusieurs centrales à charbon, la pollution étant devenue un énorme problème de société et de santé publique pour les grandes villes chinoises. Mais la deuxième économie du monde doit pour cela payer le prix d’une hausse du chômage et de la pauvreté dans les zones concernées.

Quant à la France pays où a été obtenu l’accord, l’heure semble d’avantage aux manœuvres politiciennes, en vue des élections présidentielles de 2017. Le pays continue d’être indécis sur ses choix énergétiques entre le nucléaire et le renouvelable. Il a d’ailleurs accueilli ces jours, une rencontre internationale des grands acteurs des énergies fossiles. Un point qui a provoqué la colère des militants écologistes.

L’Afrique va à cette rencontre de signature sans un agenda commun sur ses objectifs d’énergies vertes. Le Maroc a pris une longueur d’avance avec le développement des projets d’énergie solaire et éolienne. L’Afrique du sud qui fait face aux défis énergétiques s’interroge si elle ne devrait pas aller vers le nucléaire, et des pays comme le Nigeria et l’Angola ne sont pas pressés de voir la position du pétrole dont dépend leurs revenus, décroître dans la chaîne de valeur énergétique. Enfin, plusieurs pays en Afrique subsaharienne, attendent encore la concrétisation des promesses des bailleurs de fonds.

Source : Agence Ecofin

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