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Exportation : « nous devons nous intégrer au modèle actuel sans perdre notre âme »

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Le ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a, lors d’un Forum centré sur l’exportation des produits algériens, notamment de l’agroalimentaire, réaffirmé son ambition de diversifier et dynamiser l’économie algérienne par ce biais.

Aujourd’hui, le ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a inauguré la 14ème édition du Salon International de l’Agroalimentaire, « DJAZAGRO 2016 », qui a lieu du 18 au 21 avril 2016, au Palais des Expositions-Pins Maritimes (Alger). En marge de cette manifestation qui réunit cette année 637 exposants dont 76% d’internationaux provenant de 31 pays (24% d’exposants algériens, 24% français et 52% provenant d’autres pays), le ministre a présidé une conférence sur le thème de l’exportation réunissant l’ALGEX, l’ANEXAL, la CACI et la CAGEX.

Lors de son allocution, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a exprimé son espoir de vitrine et d’ouverture sur monde à travers une politique d’exportation plus musclée. « L’exportation semble être la meilleure alternative à notre recherche de diversification de l’économie du pays. Nous bénéficions d’ores et déjà de filières agroalimentaires très dynamiques. En témoignent les premiers résultats encourageants puisque que nous commençons déjà à dégager des excédents », a déclaré le ministre. « Nous avons investit dans les pôles agricoles répartis sur le territoire. Mais il ne faut pas négliger le développement des industries parallèles inhérentes à une politique d’exportation solide, comme les industries d’emballage, de la chaîne du froid et des transports, entre autre », a-t-il ajouté.

Le ministre a également évoqué la nécessité pour l’Algérie de s’insérer dans un contexte mondialisé régit par les lois de la grande consommation. Selon lui, les capacités de productions reposent en grande partie sur le développement des infrastructures, notamment au niveau des transports. « Même en Algérie, nous ne produisons plus « à proximité ». Sans parler d’exportation, on est sur des longs trajets au sein de notre propre pays. Les tomates parcourent près de 500km du Sud jusqu’au Nord ». Le ministre d’ajouter qu’il était nécessaire de travailler au niveau local et du territoire, de concert avec les producteurs afin d’assurer le passage à une production de masse sans toucher à la qualité des produits.

Ne pas céder au quantitatif au détriment du qualitatif

« Quand vous goutez une tomate en Algérie, ça n’a aucun rapport en bouche avec une tomate qui vient d’ailleurs », ne s’est pas empêché d’assurer M. Ferroukhi aux membres internationaux de l’auditoire. Et c’est là, selon lui, tout l’enjeu d’une politique d’exportation algérienne réussie : faire en sorte de garder cette qualité durant toute la chaîne d’exportation. Et le ministre semble confiant quant à l’élaboration d’un tel projet, mettant en avant des atouts indéniables : un climat favorable et un territoire vaste et varié permettant tout type de production agricole sur le long-terme. « Pour exemple, en ce qui concerne notre pomme de terre, nous avons une capacité de production à l’année que même le leader mondial en la matière n’a pas », a-t-il assuré.

Mais la bataille n’est pas encore gagnée. Le ministre n’a pas occulté le constat qui est que l’Algérie demeure très en retard comparée à ses voisins comme le Maroc. Et même si des investissements ont été faits, la grande difficulté réside dans le manque de formation de la main d’oeuvre algérienne. Le ministre a aussi parlé, au sujet de cette diversification économique, de l’accent qui était en priorité mis sur la compétitivité en interne pour pallier à l’importation avant d’enfin devenir compétitif au niveau mondial.

« Nous devons trouver des partenaires, des marchés, des portes d’entrées », a-t-il assené avant de s’empresser d’ajouter : « Nous nous projetons dans un modèle économique et social fort, mais cet alignement avec le modèle actuel ne doit pas nous faire perdre notre âme ». Le ministre a alors assurer ne pas vouloir recourir à l’utilisation abusive des pesticides et rester fidèle à notre exigence pour la qualité.

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