Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Sid-Ahmed Ferroukhi a annoncé hier à partir de Tizi Ouzou, le lancement prochain d’un projet relatif à l’élaboration d’une carte d’investissement dans le domaine agricole.
A cet effet, un travail d’identification des secteurs d’investissement dans l’ensemble des wilayas sera effectué afin de cibler les régions et les filières qui lui seront affectées. Le ministre a soutenu que « Cette carte portera sur la consolidation des investissements existants et permettra de développer et de moderniser l’agriculture dans les différentes filières ».
Il a insisté sur « l’importance d’orienter les investissements internes issus du secteur agricole ou externes du secteur industriel et des autres opérateurs ». Il faut préciser que l’Algérie compte des centaines de pôles agricoles très dynamiques autour des différentes filières (viandes rouges et blanches, céréaliculture, légume secs, lait) et compte des communes qui sont entièrement versées dans cette activité. Des pôles qui répondent à la nature de la région où ils se sont implantés. Cependant, certaines localités pourtant très prometteuses en termes de potentialités ne sont mis en valeur et qui nécessitent d’être sérieusement pris en charge.
Concernant les activités qui émergent un peu partout, le ministre a souligné que « ces initiatives locales ont besoin d’être encouragées par la mise en place d’un système de coopératives pour fédérer les agriculteurs ».
Il a en outre, mis en exergue « l’importance de prendre en compte les besoins en investissement exprimés dans les différents pôles agricoles (transformation, logistique, commercialisation…), en vue de dynamiser et d’animer ce tissu, afin de le rendre plus dense et le préparer à être compétitif sur le marché interne et à l’international ».
Sur le chapitre de l’exportation des produits agricoles, le ministre a indiqué que « de par son territoire diversifié et ses différents climats, l’Algérie peut mettre sur le marché international des produits (légumes, fruits…), en hors saison.
Beaucoup de régions peuvent aujourd’hui aller vers l’exportation ». Et de poursuivre « Nous avons l’avantage de produire tout au long de l’année où les autres pays, y compris ceux voisins, ne le peuvent pas à la faveur du climat, ce qui nous permet d’avoir des produits frais ». Il a par ailleurs souligné « l’existence d’un potentiel de produits forestiers à valoriser pour booster l’économie locale mais aussi en vue de leur exportation, citant l’exemple des glands cédés à 200 dollars la tonne sur le marché international ».
Il a conclu en affirmant que « cette démarche d’aller vers l’exportation, nécessite la valorisation des territoires et la création d’une synergie entre l’ensemble des acteurs du secteur agricole entre autres, opérateurs, mécanismes d’aides et de soutien à l’activité agricole, assureurs, banques et leur implication dans une logique d’investissement et de modernisation de leurs activités ».
Fatma Haouari