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Monaco : Un micro-état qui vit grâce à son calme

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La principauté de Monaco constitue avec la France depuis 1865 une Union douanière (dont les modalités ont été précisées en 1962). A l’instar de nombreux pays Européens la  monnaie de ce petit pays est l’euro. Le budget de l’État est alimenté essentiellement par la TVA (54 %) et les monopoles (jeux) concédés ou exploités (17,5 %).

L’économie monégasque est avant tout une économie où les services (banques) et le tourisme jouent un rôle traditionnellement important. Mais l’industrie, qui contribue au dixième du chiffre d’affaire monégasque, notamment grâce à certains secteurs à haute valeur ajoutée (pharmacie, cosmétiques, matières plastiques), les laboratoires de recherche, les télécommunications et les bureaux d’études sont également hautement performants. Favorisée par une faible fiscalité, la fonction industrielle attire souvent le personnel des villes très proches; la Principauté offre plus d’emplois (38.000) qu’elle ne compte d’habitants.

À quoi ressemble le budget de la principauté de Monaco ?

 Ce petit État des  n’impose ni le capital ni les revenus ! Il se rattrape en réalité grâce à des droits de mutation, de succession, ceux imposés sur les actes civils et administratifs et grâce à une taxe sur les assurances. Mais la moitié de ses recettes totales, moins d’un milliard d’euros, viennent en réalité de la TVA, la même qu’en France, avec lequel il entretient des relations stratégiques.

Sa deuxième rente provient de son domaine immobilier, c’est-à-dire les immeubles qu’il loue ou les parkings publics. L’impôt sur les bénéfices des sociétés (33,3 %) n’arrive qu’en quatrième position. Il faut savoir que les entreprises qui réalisent plus de 75 % de leur chiffre d’affaires sur le territoire ne sont pas imposables. Les redevances tirées des monopoles concédés, comme la Société d’exploitation des ports de Monaco ou la Société monégasque d’électricité et de gaz, ou ceux qu’il opère directement, comme la Régie des tabacs ou la Société des bains de ber (casinos, hôtellerie), se classent juste derrière.

Un tiers du PIB monégasque est produit par 2 secteurs :

  • Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (16,7 %)
  • Activités financières et d’assurance (16,7 %).

Le secteur des Activités immobilières, bénéficiant d’une conjoncture favorable, enregistre la plus forte progression (+21,3 %). Son poids dans le PIB passe de 7,6 % à 8,4 %. Il devient le 3e contributeur au PIB. Le secteur de la Construction est porté en 2013, à titre d’exemple, par la réalisation de grands chantiers en Principauté ; il enregistre une croissance de 16,4 %. L’Industrie connaît une évolution positive (+20,8 %) directement produite par des opérations exceptionnelles d’un seul intervenant et par des régularisations de TVA. Ces opérations masquent la véritable activité du secteur dont le nombre d’emplois est en repli de 2 %. Le secteur des Autres activités de service est en recul de 9,6 % sous l’effet négatif d’acteurs majeurs du secteur. Il représente moins de 5 % du PIB total.

Les données de l’emploi proviennent de deux sources différentes : la Direction des Ressources Humaines et de la Formation de la Fonction Publique (DRHFFP) pour le secteur public et les Caisses Sociales de Monaco (CSM) pour le secteur privé.  On distingue dans ce dernier deux unités distinctes : les salariés poids  et les emplois. Les établissements publics sont présentés à la fois dans les secteurs public et privé. En effet, les salariés des établissements publics cotisent aux CSM et sont donc comptabilisés dans le secteur privé. Toutefois, il faut aussi prendre en compte les Fonctionnaires nommés au sein des établissements publics (au nombre de 9 au 31 décembre 2014), qui pour leur part sont intégrés au secteur public. Les établissements publics comprennent : le Centre Scientifique de Monaco, le Nouveau Musée National de Monaco, le Centre Hospitalier Princesse Grace (incluant les Résidences A Quietüdine et du Cap Fleuri, ainsi que le Centre Rainier III) et la Fondation Prince Pierre (3)

La notion de “salarié poids” a été introduite depuis 2012 par les CSM : il s’agit de la représentation d’un salarié sous la forme d’un poids correspondant au prorata des heures effectuées chez ses différents employeurs. Dorénavant, toutes les données publiées sur le nombre de salariés seront calculées en “salarié poids”. (2) Un emploi correspond au couple salarié/employeur. Un emploi actif est un emploi pour lequel il aura été déclaré au moins une heure de travail ou un salaire non nul dans la période analysée. (3) Uniquement pour les données 2011 et 2012, l’établissement public ayant été dissout par la Loi n° 1.396 du 13 décembre 2012 au profit de l’association “Fondation Prince Pierre de Monaco”.

Le calme à un prix à Monaco

Le secteur des Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien est l’ensemble des activités professionnelles, scientifiques et techniques spécialisées nécessitant un niveau de formation élevé et apportant des connaissances et compétences spécialisées aux utilisateurs, ainsi que l’ensemble des diverses activités de soutien aux activités générales des entreprises comme par exemple les experts comptables, les notaires, les architectes, les agences de voyage, les agences d’intérim…

Le Commerce de détail est défini comme la revente (vente sans transformation) au public de biens neufs ou d’occasion. Ce secteur ne comprend donc pas, selon la Nomenclature d’Activités Française (NAF 2008), les restaurants, bars, salons de coiffures, etc… En revanche, en Principauté, le Commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles sont inclus dans le commerce de détail.

Le Commerce de gros ou commerce interentreprises regroupe l’ensemble des entreprises qui achètent et/ou vendent des biens et des services exclusivement à d’autres entreprises ou acheteurs professionnels. Ce secteur comprend le commerce de gros pour compte propre ou pour le compte de tiers (intermédiaires du commerce) et concerne les activités de commerce intérieur ou le commerce de gros international (importation/exportation).

Le secteur Hébergement et restauration comprend la mise à disposition de lieux d’hébergement pour des séjours de courte durée pour des visiteurs ou d’autres voyageurs ainsi que la fourniture de repas complets pour consommation immédiate. Ce secteur ne comprend pas la préparation de repas et de boissons qui ne sont pas destinés à une consommation immédiate ou qui sont vendus par l’intermédiaire de canaux de distribution indépendants, c’est-à-dire par l’intermédiaire d’activités de commerce de gros ou de détail.

Les Industries manufacturières, extractives et autres regroupent l’ensemble des activités tournées vers la production en série de biens grâce à la transformation des matières premières ou de matières ayant déjà subi une ou plusieurs transformations et à l’exploitation des sources d’énergie. Ce secteur comprend également la production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau, l’assainissement ainsi que l’artisanat.

En 2014, le nombre de transactions est supérieur de 26 % à celui de 2006, mais le montant total des reventes a progressé de 243 %. Le prix moyen dans l’ancien retrouve son niveau de 2011 (3,7 M€). Comme cette année-là, la moyenne est impactée par des transactions portant sur des “villas et des biens d’exceptions”. Le prix moyen a augmenté de 172 % en 9 ans. Si le prix moyen d’une transaction en 2014 est de 3,7 M€, 50 % des reventes portent sur des biens dont le prix est inférieur à 2 M€. Le prix médian a progressé de 122 % depuis 2006

Le prix moyen au m² d’une revente immobilière en 2014 s’élève à plus de 37 000 €. Il connait en 2014 une très forte augmentation de près de 5 500 € (+17 %). Depuis 2006, le prix moyen du m² a augmenté de 151 % soit un taux de croissance annuel moyen de près de 11 %

Par ailleurs en complément des infrastructures de congrès, de nombreux hôtels (Fairmont Monte Carlo, Métropole Monte Carlo, Méridien Beach Plaza, Monte Carlo Bay, Columbus…) mettent à la disposition de leurs clients des espaces aménagés pour des congrès, séminaires, et autres évènements. Outre le Technopôle, la Principauté dispose de deux autres centres d’affaires : le Centre d’Affaires Tourisme Spectacles et le Monaco Business Center.

L’immobilier au niveau de la principauté de Monaco est l’un des plus chers au monde. Le calme légendaire de Monaco, a bien évidement un prix.

 

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