AccueilActualitéInternationalLe Venezuela augmente les tarifs de l'essence de…6.000%

Le Venezuela augmente les tarifs de l’essence de…6.000%

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Le pétrole pas cher annonce des jours difficiles pour les pays producteurs. Après l’Algérie et l’Arabie Saoudite qui ont relevé leurs tarifs des carburants de respectivement 30% et 50%, le Venezuela vient à son tour d’annoncer des hausses vertigineuses des prix des carburants.

En effet, le président Nicolas Maduro a annoncé que le nouveau prix pour l’essence super 95 serait de « 6 bolivars » (0,6 dollar) le litre, contre 0,01 dollar avant. Le prix de l’autre type d’essence, celle à l’indice d’octane de 91 appelée « normale », passera à 1 bolivar (0,1 dollar).

La hausse de ce qui était le carburant le moins cher du monde est donc de 1.328,5% pour le « normal » et de 6.085% pour le « super ». « C’est une mesure nécessaire, je l’assume », a déclaré mercredi le chef de l’État lors d’une allocution télévisée, a indiqué l’AFP.

Cette mesure, reportée à plusieurs occasions par le président Maduro, est considérée comme un sujet ultra-sensible, tant le souvenir du « Caracazo » reste vif. C’est le nom des émeutes meurtrières déclenchées en 1989 lorsque le gouvernement d’alors avait annoncé une hausse des prix à la pompe.

Les prix des carburants étaient gelés depuis le milieu des années 1990 et aucun gouvernement n’avait osé briser ce tabou. « J’appelle à la paix et au respect de ces décisions nécessaires. L’heure est venue d’installer un système qui garantisse l’accès aux hydrocarbures à des prix justes », a jugé le président Maduro? selon la même source.

Revenant sur l’accord de mardi entre l’Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar pour geler la production pétrolière afin de stabiliser les prix qui se sont effondrés ces derniers mois, Nicolas Maduro s’est refusé à « crier victoire ».

Si cette mesure devrait « impacter de manière positive les prix très bas du pétrole », le président a appelé de ses voeux une « nouvelle alliance » entre les pays membres de l’Opep et ceux qui n’appartiennent pas au cartel « pour repenser la façon dont nous produisons, accédons au marché et dont les prix sont fixés ». Un objectif déterminant, a-t-il reconnu, pour son pays qui tire 96% de ses devises du pétrole.

Les revenus du Venezuela issus du pétrole sont passées de 42 milliards de dollars en 2013, à 12,5 en 2015, soit une chute de 70%, a ajouté Maduro.
Pour l’économiste Asdrubal Oliveros, « une dévaluation ou une hausse des prix de l’essence ne sont pas des mesures qui sortiront le Venezuela de la crise. Il en faut bien plus ».

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