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L’agence de notation Moody’s craint pour l’économie mondiale

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L’agence de notation de Moody’s a alerté jeudi des risques pour la croissance mondiale de la chute du cours du pétrole et du ralentissement chinois, assurant que l’impact pourrait être plus fort que prévu si la situation se prolonge.

«Les risques pour la croissance mondiale ont augmenté depuis nos dernières prévisions (de novembre), la chute des cours du pétrole et les préoccupations sur une croissance chinoise plus faible (…) ayant été accompagnés d’une hausse de l’aversion au risque et d’un resserrement des conditions sur les marchés financiers», constate l’agence.

«Si cela se prolonge, les coûts plus élevés de financement (…) pourraient avoir un impact beaucoup plus grand sur les investissements et sur la croissance économique que ce que nous prévoyons actuellement», prévient l’agence dans l’actualisation de ses prévisions de croissance pour les pays du G20.

Moody’s maintient toutefois sans changement sa prévision à 2,6% en 2016 pour les vingt économies, stable par rapport à l’année dernière, avec un léger rebond attendu en 2017 à 2,9%.

L’agence de notation s’attend à une poursuite du ralentissement de l’économie chinoise, dont le PIB ne progresserait que de 6,1 à 6,3% cette année, contre 6,9% en 2015, tablant sur les efforts des autorités du pays asiatique pour un atterrissage «graduel» de l’économie.

En revanche, Moody’s craint les «pressions déflationnistes» du ralentissement chinois qui pourraient à leur tour provoquer de «nouveaux épisodes de volatilité sur les marchés financiers internationaux».

L’agence a, par ailleurs, abaissé ses prévisions pour des pays émergents comme le Brésil, qui plongerait cette année dans une récession située autour de -3%, tout comme la Russie (-2,5%). Elle craint également que les tensions géopolitiques ne renforcent l’aversion au risque chez les émergents.

«Si le cours du brut peut se redresser en cas de tensions entre pays producteurs, les bénéfices économiques seraient probablement limités, étant donné que cela ne créerait pas un environnement favorable à des investissements à long terme dans le secteur pétrolier», constate-t-elle.

Pour les économies développés, Moody’s ne s’attend pas à ce que la baisse des coûts de l’énergie déclenche une hausse plus forte de la consommation. Elle table sur une croissance de 1,5% dans la zone euro, inchangé par rapport aux dernières prévisions.
Avec AFP

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