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Gaz: l’Algérie attachée au principe de partage des risques producteurs-consommateurs

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L’Algérie demeure attachée au principe de partage des risques entre producteurs et consommateurs, pour un développement harmonieux de l’industrie du gaz et au principe de l’indexation des prix de ce dernier sur ceux du pétrole pour les contrats à long terme, a indiqué le ministre de l’énergie, Salah Khebri.

« Producteurs et acheteurs (de gaz) devront nécessairement continuer à partager les risques et à s’entendre pour le développement harmonieux de l’industrie », a affirmé M. Khebri, et repris par l’APS, dans son allocution prononcée au 5ème symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG), qui se tient mardi et mercredi à Alger, en présence de représentants de sociétés nationales et étrangères activant dans le secteur des hydrocarbures et d’experts.

A ce propos, il a soutenu que la conjoncture baissière des prix observée actuellement sur les marchés pétroliers internationaux « ne doit pas nous faire douter de l’utilité des contrats de long terme et encore moins de l’indexation des prix du gaz sur ceux des produits pétroliers ». « Nous resterons fermement attachés à l’architecture institutionnelle qui a permis, pendant plus de trois décennies, de développer des systèmes d’approvisionnement gaziers stables et matures avec nos partenaires », a-t-il insisté, selon la même source.

Les difficultés rencontrées par le gaz naturel résultent, selon le ministre, de « politiques énergétiques incohérentes de certaines régions ». C’est dans ce sens que le ministre a observé que dans la production d’électricité en Europe, le gaz naturel est « défavorisé » par rapport non seulement aux énergies renouvelables, fortement subventionnées, mais aussi au charbon qui est bien plus polluant, et ce, du fait d’un marché de carbone déficient.

S’agissant du marché interne du pays, le ministre a fait part d’une progression soutenue de la consommation nationale d’énergie en 2015 avec une croissance de 8% pour la consommation d’électricité, de 5% pour le gaz naturel et de 5,5% pour les produits pétroliers. Cette nette hausse est tirée surtout par la croissance démographique et par l’amélioration du niveau de vie des Algériens, a-t-il expliqué.

Évoquant les actions visant à redynamiser et à développer l’ensemble des ressources énergétiques disponibles en Algérie, il a précisé que pour les hydrocarbures, il est prévu d’intensifier les efforts d’exploration dans les bassins matures et ceux faiblement exploités. Le ministre a également cité l’amélioration de la récupération au niveau des gisements en exploitation.

De son côté, le Président-directeur général de Sonatrach, Amine Mazouzi a déclaré mardi à Alger que le gaz naturel est l’énergie sur laquelle l’Algérie doit miser à la fois pour subvenir à ses besoins et pour assurer sa transition énergétique.
« L’Algérie est un pays gazier et le restera. Le gaz est nécessaire au développement du pays, il y est abondant et permet de réduire les émissions de CO2, ce qui en fait une ressource excellente permettant d’opérer efficacement une transition énergétique », a-t-il déclaré lors de son intervention au cinquième symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG).

Le P-DG qui a rappelé que le pays dispose d’un potentiel de 16.000 milliards de M3 de gaz conventionnel et de 20.000 milliards de M3 de gaz non conventionnel, doit miser sur les nouvelles technologies pour exploiter au mieux cette ressource qu’il a qualifiée de « ressource d’avenir » pour l’Algérie. Un avis partagé par le président-directeur général de Sonelgaz Noureddine Boutarfa qui a rappelé les efforts fournis par le groupe public dans la réalisation de projets permettant de faire des économies. Il a signalé à ce sujet, la décision de faire fonctionner les nouvelles centrales électriques au gaz naturel, ce qui permettra, entre autres, de se passer d’énergies polluantes. Il a annoncé, également, que plusieurs investissements visant la modernisation des installations de Sonelgaz seront consentis avec une enveloppe globale de 1.240 milliards de dinars à l’horizon 2025.

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