AccueilEntreprises-ManagementLe président d'Ernst & Young plaide pour de rapides changements systémiques

Le président d’Ernst & Young plaide pour de rapides changements systémiques

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M. Jean Pierre Letartre, président d’Ernst & Young (EY) pour la France, le Luxembourg et le Maghreb, mais aussi, membre du bureau exécutif du Medef (Mouvement des entreprises de France), a donné une intéressante conférence sur les ruptures systémiques que doit impérativement opérer la France pour continuer à figurer dans la cour restreinte des plus grandes puissances économiques du monde.

Il s’est adressé, on l’a compris, à un auditoire nombreux et composite, beaucoup plus en tant que membre influent du plus grand syndicat patronal français, qu’au nom d’EY, ce puissant cabinet international d’Audit et de Conseil qui compte pas moins de 220.000 employés et réalise, bon an mal an, un chiffre d’affaires supérieur à 60 milliards de dollars.

Il y avait dans les propos du conférencier beaucoup de similitudes avec la situation de blocage structurel que vit l’Algérie, notamment, quand il évoque les atouts multiformes dont dispose son pays et les difficultés de tous ordres auxquelles sont soumis les dirigeants politiques et les entrepreneurs à chaque fois qu’il s’agit d’opérer les changements systémiques qui s’imposent.

Les pesanteurs pour la plupart héritées d’un populisme d’après guerre, à une époque de relative opulence, proviennent généralement de forces politiques et syndicales arc-boutées sur des « acquis » sociaux remontant au Front Populaire qui n’embrayent malheureusement plus avec la compétition économique sans frontières qui prévaut aujourd’hui.

Pour avoir des chances d’exporter il faut aujourd’hui être compétitif, autrement dit, être capable d’offrir des produits innovants ayant un rapport qualité-prix à même de susciter l’intérêt du plus grand nombre d’acheteurs en France et à l’étranger.

Pour y parvenir il aurait fallu que le gouvernement français, mais également les entreprises, mettent en œuvre des réformes en mesure de bouleverser tous les éléments structurants de la gouvernance, sclérosée par des décennies d’immobilisme et de statu quo.

M. Jean Pierre Letartre s’est, à ce titre, étalé sur les réformes qu’il faudrait impérativement, mais surtout rapidement, mettre en œuvre pour que son pays qui excelle, à titre d’exemples, dans les industries de la Santé, de l’eau, de l’agroalimentaire et de l’aéronautique, s’impose comme leader mondial, au moins, dans ces domaines de prédilection.

Il décrit avec suffisamment de précisons les changements qu’il est indispensable d’opérer pour que les entrepreneurs reprennent confiance et investissent davantage dans la création d’entreprises innovantes. Les changements en question doivent se faire au niveau des territoires et des entreprises auxquels on doit accorder les pleins pouvoirs en matière de développement économique mais, également, dans la promotion du numérique, du développement durable et de l’innovation managériale qui ne peuvent, à l’évidence, se faire sans la libération effective de l’initiative entrepreneuriale.

De l’Etat, il est surtout attendu une fiscalité plus simple, ses financements appropriés, une bonne réforme territoriale, mais aussi et surtout, beaucoup de pédagogie pour faire comprendre et admettre au plus grand nombre la nécessité et l’urgence des changements qu’il faut impérativement opérer pour que la France ne soit pas évincée de la cour des grands.

M. Philipe Hontarrede, président de EY Algérie a, quant à lui, présenté l’historique de la présence de cet important cabinet d’Audit, de Conseil, de Fiscalité et de Droit dont la présence dans notre pays remonte, tient-il à rappeler, à la fin des années 60. Ernst & Young s’est distingué par ses travaux pour le compte de Sonatrach et, plus tard, par ses diagnostics des grandes banques et entreprises publiques autour desquelles devaient s’articuler, au lendemain des réformes économiques de 1990, le développement du pays.

Érigé en 2004 en bureau de liaison de droit algérien, EY-Algérie accompagne aujourd’hui de nombreuses et importantes entreprises algériennes ainsi que des investisseurs étrangers. Avec ses 400 collaborateurs (majoritairement algériens) bénéficiant d’une solide formation, EY-Algérie ambitionne d’aider les entreprises qui le sollicitent, à effectuer les changements managériaux et autres qu’impose aujourd’hui la mondialisation.

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