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Électricité et Gaz : Le CREG donne son accord pour de fortes hausse des tarifs

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En date du 29 décembre 2016, la Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz (CREG) avait instruit la Sonelgaz et ses sociétés de distribution, de son plein accord pour une substantielle augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité, applicable dès le début de l’année 2016. Ces énergies dont les prix n’ont pas connu d’ajustements depuis plus de quinze années verront subitement leurs valeurs bondir d’environ 50% pour ce qui est du gaz et de 35% en moyenne pour ce qui est de l’électricité.

Ces hausses substantielles étaient en réalité prévisibles dès lors que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui leur était appliquée fut relevée par la loi de finance pour l’année 2016 de 7 à 17% pour une consommation d’électricité et de gaz naturel dépassant respectivement 250 kilowattheure (kWh) et 2 500 thermies par trimestre. Ces tarifs tenant compte du nouveau taux de TVA devraient ainsi augmenter de 27 à 44% pour l’électricité basse tension et de 10 à 50% s’agissant du gaz basse pression. Les factures de la Sonelgaz seront, par conséquent, beaucoup plus lourdes, notamment, pour les ménages et les entreprises qui consomment ce type d’énergies.

Ces hausses de prix qui ne sont en réalité que des ajustements qui auraient dû s’opérer progressivement au gré des coûts de production, interviennent malheureusement dans une conjoncture dangereuse, caractérisée comme on le sait, par une flambée générale des prix des produits et services de large consommation (carburants, eau potable, denrées alimentaires, transport etc.), sur le point de laminer le pouvoir d’achat de larges couches de la population algérienne.

Cette majoration des prix du gaz et l’électricité qui s’ajoute à celle des carburants ne manquera évidemment pas d’avoir des répercussions sur les coûts d’une très large gamme de produits et services ayant recours à ce type d’énergies. Il n’est par conséquent pas exclu de voir les prix des produits industriels, agricoles et de services (notamment les transports) prendre à leur tour une envolée significative.

S’il est dans les prérogatives de La Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz de prendre ce genre décisions, considérées comme techniques, il n’est pas du tout exclu que les autorités politiques algériennes procèdent à leur ajournement, au regard du risque de dérapage social que ces hausses démesurées peuvent objectivement provoquer. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que ces réajustement de tarifs contredisent totalement les propos rassurants du gouvernement.

L’agenda politique (promulgation d’une nouvelle Constitution, renouvellement d’une partie du Sénat, montée en puissance de l’opposition etc.) milite également en faveur du report de ces hausses impopulaires. Il n’est, de ce fait, pas du tout exclu que le premier ministre demande au CREG de différer l’entrée en application de ces nouveaux tarifs, en retardant du maximum possible, leurs publications par voie de presse, comme l’exige la loi.

N.G

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