La prochaine conférence mondiale sur le climat (COP22) sera organisée à la fin de l’année 2016 à Marrakech (Maroc) apprend t-on de source sûre. Le Maroc doit cet honorable choix aux efforts méritoires qu’il a fait ces cinq dernières années en matière de promotion des énergies renouvelables et, notamment, les énergies solaires et éoliennes. Contrairement à l’Algérie, qui dispose pourtant d’avantages géostratégiques et naturels beaucoup plus importants, le Maroc a, en effet, su saisir toutes les opportunités (projet Desertec, financements privés locaux et étrangers, impulsion du Roi, action médiatique d’envergure etc.) pour effectuer sa transition énergétique en mettant en chantiers des centaines de kilomètres carrés de panneaux solaires dans le sud du pays et un nombre de plus en plus grand d’éoliennes aux endroits où le vent est quasi permanent. L’éco-construction bat également son plein s’agissant notamment des logements neufs, des infrastructures touristiques et des bâtiments administratifs.
Le Maroc va résolument vers une indépendance énergétique, de surcroît basée sur des énergies propres, renouvelables et dont les coûts de production sont de plus en plus tirés vers le bas par la recherche scientifique.
Arcboutée sur ses énergies fossiles d’où elle tire l’essentielle de sa rente, l’Algérie donne la détestable impression qu’elle ne veut pas changer ses habitudes, mais pire encore, de les perpétuer dangereusement en allant résolument vers l’exploitation de gaz et pétrole de schistes en dépit des graves dangers qu’encourent les populations et environnements locaux. Le projet Desertec qui avait offert la chance d’entrer de plain-pied dans l’industrie des énergies solaires et éoliennes a été balayé, sans aucune explication rationnelle, d’un revers de la main par l’Algérie qui rata ainsi une extraordinaire occasion d’être à avant-garde de l’industrie des énergies alternatives.
N.G