AccueilEntreprises-ManagementAssemblage de véhicules industriels : Le projet Ival/Iveco opérationnel fin 2016

Assemblage de véhicules industriels : Le projet Ival/Iveco opérationnel fin 2016

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Les premiers véhicules industriels assemblés en Algérie par le groupe Ival verront le jour à partir de novembre 2016 dans le cadre d’un projet de partenariat avec le groupe multinational Iveco. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi Mohamed Bairi, PDG de Ival lors d’une rencontre organisée à Alger sur le thème de la sous-traitance. Le projet d’un coût d’environ 35 millions d’euros produirait dans sa phase de lancement jusqu’à 1500 véhicules et ce, jusqu’en 2017. La cadence doit passer à 5000 unités passées les 5 premières années. Avec un chiffre d’affaire de 32 milliards de dollars, Iveco est présent sur cinq continent et dans la région MENA, 13% de son chiffre d’affaire est réalisé en Algérie.
La rencontre tenue en présence d’une cinquante d’entreprises de sous-traitance avait pour objectif de solliciter ces dernières aux besoins du futur projet Ival/Iveco qui sera implanté dans la wilaya de Bouira. Celui-ci doit, à l’instar de celui de Renault, permettre une localisation progressive des composants et pièces à assembler. L’intégration se fera en trois phases, avec une décomposition et des volumes plus importants prévus au bout de la troisième qui doit intervenir 5 ans après le lancement, a expliqué Davide Diana, IVECO Product and Marketing Manager pour la région MEA (Middle est and Africa). Pierre Lahutte, Président d’Iveco a affirmé qu’il pourrait atteindre les 50% à terme.

Quid des normes?

Plusieurs questionnements ont toutefois été soulevés quant à la capacité des sous-traitants nationaux à relever le défi. « La sous-traitance automobile est très exigeante en terme de normes, de délais et de qualité », a reconnu Mohamed Bairi, précisant toutefois, devant les préoccupations exprimées par les sous-traitants : « nous commencerons par ce qui est déjà disponible, nous n’allons pas demander aux sous-traitants de faire de gros investissements ». L’amélioration et la mise aux normes viendra progressivement. Des assurances également données par Pierre Lahutte qui a tout de même tenu à ajouter qu’Iveco produit une qualité « qu’elle ne peut pas mettre à risque ».
Pour sa part, Kemal Agsous, président du conseil de la bourse algérienne de sous-traitance a affirmé qu’une « grande partie de ce qu’on peut faire localement va à l’importation ». Or, le tissu national peut se développer en allant sur certains secteurs comme l’énergie qui est « très exigent techniquement. Il y a de ce point de vue des mises à niveau à faire, mais le développement du tissu de sous-traitance peut se faire en activant les partenariats public-privé. »

Un plan ambitieux

Le représentant du ministère de l’Industrie et des Mines, a de son côté annoncé la création d’une centrale nationale pour le développement de la sous-traitance prévue dans le nouveau projet de loi sur le développement de la PME, actuellement en cours de discussion au niveau du gouvernement.
L’enjeu de développer la sous-traitant va au-delà du développement de la filière mécanique. Il va, selon Brahim Benabdeslam, vice-président du FCE, de pair avec les objectifs de diversification de l’économie, de substitution aux importations et de multiplication des créations d’entreprises. Trois préoccupations du Forum des chefs d’entreprises qui a un plan pour le développement du secteur de la mécanique qui ambitionne de générer des revenus de 1 milliards d’euros dans les prochaines années et de créer 20000 emplois directs, selon Mohamed Bairi.

Imane Kacem

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