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Les entreprises publiques ne font pas appel aux sous-traitants nationaux

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 « Sur les 900.000 entreprises que compte l’Algérie, 9000 entreprises travaillent dans le secteur industriel, soit 1% de l’ensemble des entreprises, et sur ces 9000 entreprises, nous avons dénombré entre 900 et 1000 entreprises exerçant dans la sous-traitance industrielle, soit 10%. », a affirmé M. Agsous Kamel, Président du Conseil de la Bourse Algérienne de Sous-traitance et de Partenariat, ce Dimanche au Forum économique d’El Moudjahid.

Agsous a retracé l’histoire de la Bouse de la Sous-traitance qui a été créée en 1992 et qui regroupe aujourd’hui entre 250 et 300 membres qui sont pour l’essentiel des PME. Ces dernières exercent dans la mécanique, l’électronique, la métallurgie et la plasturgie.

Pour M. Agsous, « l’Algérie est en décalage par rapport à ces voisins proches en matière de sous-traitance », citant l’exemple du Maroc qui compte 1.400 entreprises qui exercent dans la sous-traitance industrielle.  

Parmi les mesures incitatives en faveur de la sous-traitance, M. Agsous a cité les exonérations fiscales inscrites dans loi de Finances 2017, ainsi que la nouvelle loi sur l’orientation des PME qui a redéfini le statut des PME, en portant le capital social à un milliard de DA.

Agsous a rappelé que la sous-traitance dépend de l’activité industrielle du pays, qui a malheureusement baissé au cours des dernières années, puisque elle représentait 20 % du PIB dans les années 1980, alors qu’elle est aujourd’hui de 5%.

Agsous a indiqué qu’ « au niveau de la Bouse de la Sous-traitance, nous savons qu’il y a un gisement de la sous-traitance qu’il faut capter. A cette fin, nous avons proposé au ministère de l’Industrie un mécanisme qui consiste à faire évoluer la relation commerciale entre les donneurs d’ordre et les sous-traitants vers une relation de partenariat, en signant des conventions».

Le président du Conseil de la Bourse Algérienne de Sous-traitance a dénoncé la frilosité des dirigeants d’entreprises publiques qui sont les principaux donneurs d’ordre dans ce secteur, à faire appel à de sous-traitants nationaux, ce qui permet aux entreprises étrangères de rafler les contrats. 

Pour M. Agsous, le développement de la sous-traitance en Algérie passe également par des joint-ventures avec des partenaires étrangers qui vont permettre un transfert de technologies et la mise à disposition de leurs réseaux de distribution à l’international.  

Rappelons que le 4è Salon National Inversé de la Sous-traitance se tiendra entre le 03 et 06 avril prochain au Palais des Expositions.

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