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Abdi Noureddine, chercheur au CNRS : «il faut rompre avec le dualisme interrégional »

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Invité de marque du colloque international sur l’économie solidaire tenu à Tizi-Ouzou, M. Abdi Noureddine, du Centre National de la Recherche Scientifique français (CNRS), qui a donné une communication portant le thème «Ruralité et urbanité, quels croisements pour un développement local solidaire en Algérie », a indiqué que « la cause de la situation actuelle du pays, faisant référence aux écarts de développement d’une région à une autre, est dû au dualisme interrégional qui fissure le pays en deux régions , une assez développée (les grandes villes urbaines), et une autre sous-développée (le cas des campagnes et des zones semi-rurales) ».

Amputant cette situation à l’Etat, qui a durant les années, quand le prix du baril avait atteint des sommets, les dirigeants avaient complètement abandonné l’investissement dans l’agriculture, en rappelant le discours d’un des présidents algériens qui avait dit selon lui qu’«on va semer le pétrole ».

Tout en s’interrogeant sur le « comment sortir de cette situation aujourd’hui ? », M. Abdi, a estimé qu’«il faut rompre avec ce dualisme interrégional, et il faut se rapprocher des régions pauvres pour encourager les initiatives locales pour créer du développement à cette échelle».

Le conférencier a en outre, appelé l’Etat à encourager et impliquer les investisseurs privés à financer ce genre d’initiatives qui vise un développement local, et créer un certain équilibre interrégional, et sortir ainsi de l’idée de toujours attendre les pouvoirs publics.

Par ailleurs, l’intervenant a estimé que  «l’agriculture ne se limite pas seulement à la céréaliculture et de l’élevage, l’arbre à aussi sa place, en faisant savoir que, à lui seul le Tell représente 300 Kms2 , ce qui est un potentiel énorme », mais, l’orateur, a déploré que « la viticulture a été abandonnée en Algérie, car elle représente un potentiel énorme surtout sur le plan exportations », d’ailleurs selon lui, l’Algérie reste leader en Afrique en matière de production et d’exportations de produits de viticulture, malgré que cette production ne représente aujourd’hui qu’un centième du secteur agricole en général.

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