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Plus de 60% du marché de gros des fruits et légumes est informel

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« Mettre fin au marché informel sévissant même au sein des marchés de gros en fruits et légumes ; doter ces derniers d’une succursale bancaire en vue d’avoir de la liquidité pour les transactions commerciales, être impartiale dans l’application de la règlementation sur tous les intervenants dans la chaine des valeurs (producteur, fellah… ».

Telles sont les principales recommandations émises lors de la première session de la Fédération nationale des marchés de gros en fruits et légumes, qui s’est tenue, ce matin, au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), en présence de la représentante du ministère de l’Agriculture, du Développement durable et de la Pêche (Madrp) « seule institution sur les quatre (le Commerce, l’Intérieur et les Collectivités locales, et les Finances) à avoir répondu à notre invitation » a indiqué Achour Mustapha, président de la Fédération et Secrétaire nationale chargé de l’économie et des marchés.

L’intervenant s’est indigné du fait que « le fellah en Algérie est en même temps producteur, fournisseur, spéculateur. Unique dans les annales ! Ceci ne contribue que de déstructurer davantage le secteur agricole ».

Par ailleurs, le président charge « le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales (Micl) quand il nous écarte des séances de travail relatives à la gestion des marchés de gros, notamment dans l’élaboration des cahiers de charges et de leur location à des particuliers qui font la pluie et le beau temps », tout en estimant « la nullité de la facturation dans les transactions commerciales, tant que le secteur est gangrené par l’anarchie ». 

Ajoutant : « nous demandons aussi que le bail de location soit fixé comme auparavant, à trois, six ou neuf ans, au lieu des 23 mois actuellement en vigueur, qui ne font que  déstabiliser le marché et amoindrir les indices de rentabilité des commerçants ».

La spéculation est au niveau des dépôts et des chambres frigorifiques

Au sujet de la pomme de terre, Mr Achour a relevé « l’absence de l’Office interprofessionnel de la pomme de terre qui ne joue nullement son rôle, ce qui fait que le tubercule se vende plus dans les marchés informels qu’au niveau des marchés de gros, où les prix sont fixés par la spéculation que par la bourse des valeurs et l’équation de l’offre et de le demande». L’intervenant a donné l’exemple de Bougara, dans la wilaya de Blida, où les spéculateurs y ont pignon sur rue, sans qu’ils soient détenteurs de registre de commerce ». 

Pour sa part, le chargé de communication de la Fédération et grossiste à Biskra, Marouani Othmane, a souligné que « la spéculation est au niveau des dépôts et des chambres frigorifiques, à laquelle est venue se greffer le manque de variétés des fruits et légumes dans les marchés de gros, disproportionnant l’offre et la demande », appelant « à l’élaboration d’un Schéma national de production pour chaque aliment ». 

Sairi Ahmed, grossiste à Oran, quant à lui, a rappelé que « le décret exécutif 13-111 du 18 mars 2013, fixant les conditions d’exercice de l’activité de mandataire – grossiste en fruits et légumes, a été promulgué sans qu’il contienne les propositions que nous avions émises deux ans auparavant » en recommandant « une traçabilité des produits agricoles, pour endiguer le phénomène de l’informel dans le secteur des fruits et légumes, qui dépasse les 60% ». 

Enfin, les intervenants ont été unanimes quant à « l’imminence d’une grève généralisée et d’une conversion vers l’informel, si les pouvoirs publics ne répondront pas favorablement à nos revendications ». 

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