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Selon des oléiculteurs : La Tunisie exporte une bonne partie de l’huile d’olive qui provient d’Algérie

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Multiplier la production de l’huile d’olive, plus de surface cultivée, plus d’aide financière de la part de l’Etat, augmenter les capacités d’extraction des huileries, etc.); promouvoir la qualité des huiles d’olives (l’extra vierge, vierge, courante); labéliser (indication géographique et appellation d’origine contrôlée) en vue de pénétrer les marchés internationaux ; améliorer les politiques de communication et inclure la thématique de l’huile d’olive dans les programmes scolaires; développer des politiques de distribution plus adéquates et plus équitables au niveau national et international.

Telles sont les principales recommandations du Dr Kamel Chikhi, Maître de Conférences à la Faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l’Université Djillali-Liabes de Sidi Bel Abbes, et Bendi Djelloul Mounsif Charaf-Eddine, chercheur oléiculture à la Faculté des sciences de la nature et de la vie et des Sciences de la terre de l’Université Abou Bakr Belkaid de Tlemcen, émises lors de la communication « La tendance de consommation de l’huile d’olive en Méditerranée : quelles stratégies Marketing pour Algérie? », dans le cadre des  journées scientifiques, « Le secteur Oléicole : contraintes, enjeux et défis », les 22 et 23 février,  tenues lors du Salon international « Med Mag Oliva Algérie 2017 », du 22 au 25 Février, à la Safex (Palais des Expositions). 

Kamel Chiki a également insisté sur « l’impératif d’adopter des politiques de prix plus accessibles au consommateur, en cherchant à réduire les coûts de production d’un litre d’huile d’olive estimé à 5,11 euro, plus élevé que ceux de  la Tunisie et du Maroc, respectivement de l’ordre de 2.36 et 1.92 euro »

« L’objectif de ses stratégies marketing, tient-il à préciser, est de  revoir à la hausse la consommation algérienne de l’huile d’olive, qui est toujours à la traine par rapport à celles du Méditerranéen, de l’ordre de 1,5 kg par habitant par an, contre 16,3 kg/h/an en Grèce », en faisant également savoir, que « l’Algérien consomme en général 1,5 kg d’huile d’olive par an soit 4,1 g par jour, soit moins que le Maroc et en Tunisie, respectivement atteignant les 3,9 et 3,7kg/h/an ».

Dans ce cadre, Chikhi a, en outre, indiqué qu’« en Algérie, l’huile d’olive se classe 28e parmi les priorités et les préférences alimentaires quotidiennes de la plupart des consommateurs Algériens (0,25%), et que les huiles, notamment huile d’olive, sont pour 72,6% des consommateurs parmi les aliments très coûteux ». On y apprend que L’Algérie se situe au même niveau que la Croatie et le Monténégro ».

Quant à l’Égypte, elle à un niveau de consommation par habitant proche de celui de la Hongrie, de la Pologne et de la Roumanie avec 0,1 kg/h/an et considéré très faible par rapport à la diète méditerranéenne. », selon l’étude présentée.

Par ailleurs, citant l’Institut national technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV),  une hausse de la consommation d’huile d’olive pour l’Algérie allant jusqu’à 3 kg/h/an, soit le double de la consommation actuelle, est prévue dans les années à venir ».

Dans ce cadre, l’Italie, deuxième producteur mondial, avec 442 000 tonnes d’huile d’olive, selon de statistiques 2013 de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Onuaa ou Fao), cédée depuis cette date à la Tunisie, consomme 14 litres par personne et par an, tandis que la France, dépasse à peine  1 litre, « à la fois par tradition culinaire et pour des raisons de coût», indique-t-on.

L’Algérie entre la 7ème et 8ème place mondiale en termes de production

En dépit des potentialités, qui demeurent sous exploitées, l’Algérie est toujours dépassée par la Tunisie et le Maroc, ses voisins maghrébins, 4èmes et 7 ème, avec 191 800 et 114 100 tonnes d’huile d’olive, et même la Turquie et la Syrie, 5ème et 6 ème, avec 187 900 et 159 595 tonnes. Selon le Maitre de Conférences, « notre pays, lui, ne produit en moyenne pas plus de 70 000 tonnes, selon les statistiques arrêtées à la même période ».

A souligner également qu’à l’échelle méditerranéenne et mondiale, l’Espagne demeure leader durant cette décennie, avec 1111000 tonnes d’huile d’olive, et, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, est le plus grand importateur de la Méditerranée (plus d’une centaine de tonnes, dont une partie de la Tunisie, selon une étude du Conseil oléicole international « Coi », durant la campagne 2014/2015), et systématiquement le plus grand exportateur vers l’Union européenne, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Sur le podium de la production, on retrouve, mais loin, l’Italie avec 442 000 tonnes (déjà indiqué) et la Grèce (305 900 T).

La Tunisie demeure l’un des plus grands exportateurs au monde, générant, pour la seule année 2015, prés de 2 milliards de Dinars Tunisiens. Certes, comme l’ont souligné quelques oléiculteurs, « une partie de l’exportation provient du produit algérien, que la Tunisie utilise pour améliorer la qualité de son produit ».

« Par ailleurs, indique Chikhi, le Maroc se concentre principalement sur trois marché, à savoir: les Etats-Unis, l’Italie et l’Espagne avec des parts respectives de 54%, 20% et 18% en moyenne sur la période 2007-2012 (selon la Direction marocaine des études et des prévisions financières « DEPF »).

Il est attendu que l’Algérie exporterait vers les trois marchés de l’Est européen, ceux de Pologne, Hongrie et Roumanie, qui « auraient affiché leur appréciation du produit algérien », ont tenu à souligner des experts et des chercheurs présents lors de ces journées techniques,  mais aussi vers le Canada et la Chine

 

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