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M.Benarbia, Dg de Salama Assurances : «la résistance inexpliquée de l’Etat à émettre les Sukuk nous coûte de l’argent »

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Mohamed Benarbia, Directeur général de Salama Assurances a déploré, « l’état catastrophique du marché des assurances en Algérie, en raison de la concurrence suicidaire sur les prix qu’imposent les sociétés d’assurance, qu’elles soient publiques ou privées»

 « Cette concurrence se fait au détriment de la qualité de service qui se trouve aussi dans un état catastrophique »a-t-il expliqué au cours d’un entretien qu’il nous a accordé au siège de son établissement à Alger

Pour M. Benarbia cette concurrence « suicidaire » sur les prix se traduit sous deux formes : « soit les sociétés d’assurances réduisent les prix, mais sans réduire les garanties accordées aux clients, ce qui mène à une sous-évaluation des provisions techniques pour les différents sinistres, soit en réduisant à la fois les prix et les garanties ».

Notre interlocuteur  estime que « les sociétés d’assurances feraient mieux d’agir sur la qualité de service, en indemnisant rapidement les clients ou en offrant des garanties plus étendues, au lieu d’imposer cette concurrence déloyale ».

Il propose que « les provisions techniques pour sinistres doivent être contrôlées et certifiées par un actuaire, qui doit ensuite transmettre un rapport à l’autorité de régulation ».

Interrogé sur l’assurance islamique, dite assurance Takaful, M. Benarbia a précisé que « depuis la promulgation de la loi de 2011 relative aux assurances qui sépare la branche assurance-vie de la branche assurance dommages, nous avons arrêté de commercialiser les produits Takaful », en poursuivant « nous sommes en train de négocier avec les banques islamiques, qui ont besoin d’assurer leurs activités, la création d’une filiale Family Takaful ».

Il a souligné que « les primes collectées dans le cadre de l’assurance Takaful doivent être  investies dans des actifs licites, comme les Sukuk. Mais, en l’absence d’émission de  Sukuk par l’Etat, on ne peut pas placer l’argent de ces primes dans des produits financiers islamiques», en ajoutant  «la résistance inexpliquée de la part de l’Etat à émettre les Sukuk nous coûte de l’argent ».

Concernant les résultats  de la société, le responsable nous a indiqué que  « Salama assurances a réalisé un taux de croissance en 2016 de 6%, dans un marché qui va connaitre un taux de croissance pour la même année entre 1% et 2% ».

Par ailleurs, Notre interlocuteur a précisé que « Salama assurances a investi plus de 500 millions de DA lors de l’opération de l’emprunt obligataire national lancé par l’Etat en 2016 ».

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