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Ali Hamani, président de l’APAB: « l’Accord d’association avec l’UE met les exportateurs algériens en position inférieure sur le marché européen »

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Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le président de l’Association des Producteurs Algériens de Boisson, Ali Hamani a soulevé le problème de l’indice agricole qui entre dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE, une taxe sur les produits agricoles qui a des conséquences très négatives sur la concurrence de la production algérienne au niveau du marché européen. Ce problème, selon notre interlocuteur qui en a discuté avec le ministre du commerce, sera mis sur la table des prochaines discussions avec les représentants de l’UE.

 

Entretien réalisé par Imène A    

 

Algérie-Eco : La cellule d’écoute et du suivi des opérations d’exportation hors hydrocarbures a tenu en 2016 plusieurs réunions consacrées surtout à l’écoute et l’examen des contraintes rencontrées par les opérateurs économiques exerçant entre autres dans les produits Agro-alimentaires. Que pensez-vous de cette initiative?

MrAli Hamani : C’est une bonne initiative. Je dirai aussi que l’intérêt porté aux opérateurs économiques surtout les exportateurs, est une bonne chose si on veut redresser les exportations hors hydrocarbures. Nous saluons donc l’initiative du ministre du Commerce, notamment pour ce qui concerne la promotion des produits des entreprises algériennes à l’export. L’APAB a déjà fourni, il y a près de 3 ans, une proposition d’une série de mesures à l’effet de soutenir nos exportations, dont deux  ont été considérées depuis, à savoir l’allongement du délai de rapatriement des devises, de 120 à 180 jours, et l’application du Drawback. Beaucoup de nos membres exportent vers les pays d’Afrique, d’autres s’attèlent à prospecter ce marché. Il faut continuer dans ce sens avec l’appui du gouvernement.

 

Vous avez rencontré en personne le ministre du Commerce.  Quelles ont été les principaux sujets évoqués ?

 Effectivement, j’ai rencontré le ministre du Commerce pour évoquer surtout un problème qui dérange de plus en plus les exportations de boissons vers l’Union Européenne. Il s’agit de l’indice agricole qui entre dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE. Cette notion impose des taxes sur les produits agricoles et comme certaines boissons utilisent dans leur formule des produits agricoles, donc même les boissons, comme les jus de fruits, sont soumises à ces taxes qui a des conséquences très négatives sur la concurrence de la production algérienne au niveau du marché européen. Ce qui nous met, nous les exportateurs algériens en position inférieur par rapport aux autres pays. Donc nous avons discuté de ce point qui nous semble très inquiétant au moment où le gouvernement fait des efforts pour développer les exportations hors hydrocarbures.

 

Qu’elle a été la réaction du ministre à ce sujet ?

Je ne vous cache pas que le ministre a été attentif à notre doléance et nos soucis. Nous avons demandé à ce que cette taxe soit révisée. C’est d’ailleurs l’engagement du ministre qui a affirmé que ce problème sera mis sur la table des prochaines discussions avec les représentants de l’UE.

 

L’APAB nous a habitués à un riche programme chaque année au profit des producteurs de boissons.  Peut-on connaitre l’essentiel de vos activités ?

Il y a surtout la problématique de la réduction du sucre dans les boissons qui est souvent discutée. Je tiens à rappeler que le dispositif normatif relatif à la qualité des boissons et la perspective de réduire le sucre dans les produits alimentaires, avaient été au menu d’une rencontre entre l’Association et le ministre du Commerce. Les discussions avaient porté, sur l’activation de la mise à niveau du dispositif normatif régissant la qualité ainsi que la conformité des boissons via une stratégie pour réduire le sucre dans les denrées alimentaires, car le taux de sucre est jugé très élevé dans les boisons et le ministre veut respecter les normes internationales en vigueur et c’est pour cette raison qu’une décision dans ce cadre a été prise. Nous nous sommes entendus sur le fait de réduire le taux de sucre à 130 g en 2017. Le principe a été arrêté mais nous attendons la réglementation, c’est-à-dire un décret qui définie le côté réglementaire et un cahier des charge dans ce sens.

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