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Des réactions mitigées de la classe économique : De quelle sous-traitance parle Bouchouareb ?

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L’attitude béate du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb en déclarant  que « l’année 2017 sera celle de la sous-traitance », n’a pas laissé indifférent la classe économique.

Les propos ont été tenus, faut-il le rappeler, lors de sa visite à la Zone industrielle de Sétif le 5 janvier courant, au cours de laquelle, il a eu à inspecter le projet d’une entreprise de production de pneumatique dans la wilaya de Sétif, d’une capacité de 2 millions d’unités par an. « C’est l’un des projets qui contribuera à la promotion de la sous-traitance dans le domaine de l’industrie automobile, qui d’ailleurs se porte bien, puisque nous aurons à produire, en 2017, la Clio 4 » avait clamé en substance.

 Zaim Bensaci, Président du CNC/PME, tout en précisant : « je n’ai pas encore lu ce qui a été rapporté par la presse », a tenu à saluer cette initiative en disant que, « c’est un domaine auquel on a plaidé depuis longtemps, et si cela vient à se concrétiser sur le terrain, ce ne sera qu’un plus pour l’économie nationale. ».

«Cela reste du domaine du réalisable, poursuit-il, car on dispose déjà d’une usine de montage. Mais que cela ne soit pas seulement confiné à cette branche, qui touche les filières du plastique et du caoutchouc »

Il a, en ce sens, souligné l’impératif de « généraliser la sous-traitance à d’autres filières, telle l’électronique et, surtout, l’énergie, dont Sonatrach et la Sonelgaz en sont les leaders en la matière ».

Un industriel qui a requis l’anonymat, est circonspect « les propos du ministre doivent être davantage clarifiés. Bien que j’active dans le milieu de l’industrie, je me sens éloigné en lisant cette annonce » en ajoutant que « chaque année et ce depuis longtemps ce sont les mêmes les propos qui reviennent, de façon récurrente, sans que cela soit concrétisé sur le terrain ».

C’est, d’ailleurs, l’avis de Baali Abderrahmane, gérant d’une entreprise de maintenance industrielle. Notre interlocuteur nous explique qu’« Il y a deux formes de sous-traitance. La première est dans la maintenance des équipements de production chez les grosses sociétés, notamment Sonelgaz et Sonatrach, qui choisissent leurs fournisseurs et sous-traitants et détiennent même des actions au sein de ces sociétés ».

En poursuivant « la seconde est dans la fabrication de composants entrant dans la production d’équipements et de produits finis, notamment le cas de Renault », en soulignant qu’ « il semble que pour la première, le jeu est fermé, alors que pour la seconde, il y a des possibilités pour les sociétés de moindre calibre de faire de la sous-traitance, en donnant, ainsi, la chance aux petits sous-traitants d’avoir droit de cité dans ce décor et d’apporter leur contribution».

Brahim Assas, président de l’Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea) de Skikda, n’est pas convaincu par ces déclarations. Il  a estimé que « cette déclaration peut ne concerner que l’industrie automobile et ses pièces de rechange », en ajoutant que, « dans les autres domaines, tels que le Bâtiment  et l’Hydraulique, la sous-traitance, il n ya pas de débouchés économiques car il a été annoncé dans le cadre de la loi des finances 2017, qu’aucun nouveau marché ne sera inscrit ».

« Comment donc, interroge-t-il, parler de sous-traitance lorsque le projet en lui-même n’existe pas ? ».

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