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Pétrole : l’Iran ambitionne de revenir à ses propres volumes de production

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Quelques semaines après l’accord d’Alger, les pressions autour de la production pétrolière, et par conséquent sur l’OPEP, montent d’un cran. L’Iran vient d’annoncer ce lundi son intention d’augmenter sa production à 4 millions de barils pour mars prochain.

En effet, le ministre iranien du pétrole   Bijan Namdar Zanganeh a annoncé lors d’une réunion sur l’énergie à Téhéran, que son pays ambitionne de revenir à ses propres volumes.

De son côté  Eshaq Jahangiri, le vice-président iranien,  appui la déclaration du ministre du pétrole, et précise que l’Iran est en besoin de combler le manque à gagner de plusieurs années d’absence du marché pétrolier.

Il explique que ce besoin réside essentiellement dans l’apport des revenus hydrocarbures, pour le développement du pays « les pays voisins ont réalisé des avancées ces dernières années, à l’image de l’Irak qui arrive à produire prés de 4 millions de barils par jour, nous estimons que l’Iran ne devrait pas accepter d’être distancer continuellement » indique le vice président.

Par ailleurs, le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, annonce que des discussions seront incessamment engagées avec l’OPEP pour fixer le mois du gel de la production, comme cela a été convenu lors de la réunion d’Alger.

Les premières réactions du marché n’ont pas tardé à venir, elles se sont exprimées sur la courbe de prix du baril, qui annonçait une tendance baissière hier, et ce après l’annonce.

Les producteurs non membres de l’Opep, estime que le  nombre de puits de forage aux Etats-Unis, et la hausse de la production américaine affectent le marché, et contribuent au déséquilibre entre l’offre et la demande.

« le décompte des forages américains publié par Baker Hughes a montré que quatre puits de plus ont été comptabilisés la semaine dernière, pour un total de 432 puits de forage », selon les analystes de JBC Energy.

Pour sa part, le secrétaire général de l’OPEP Mohammed Sanusi Barkindo, a déclaré que la commission chargée d’appliquer les résolutions d’Alger se réunira également le 28 et 29 novembre à vienne. Il est à rappeler que l’accord d’Alger avait dispensé l’Iran, le Nigeria, et la Libye, des dispositions de l’accord.

En somme, selon les observateurs, les prix du baril ont été affectés par les déclarations d’augmentation de production de l’Iran, et celle de Baker Hughes, mais demeurent  de bonne guerre. Ils estiment qu’avant d’arriver à une application effective du gel de production décidé à Alger, certains niveaux de production des pays membres du cartel et non OPEP doivent s’équilibrer.

Ceci étant, cet équilibre pourrait être atteint d’ici la prochaine échéance. Notamment  pour l’Iran, qui dénonce l’inégalité des productions, faisant allusion à l’application du gel qui interviendrait  à un moment ou certains producteurs atteignent des pics de production. C’est précisément cette problématique sur laquelle se pencheront les acteurs de la prochaine réunion.

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