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Achat de 500 000 tonnes de blé tendre au prix fort : Les mauvais calculs de l’OAIC  

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L’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) vient d’effectuer un achat de 500 000 tonnes de blé tendre, facturé entre 195,5 et 197,5 dollars la tonne, selon l’agence Reuters. Une opération devenu nécessaire et récurrente ces dernières années pour combler le manque de production céréalière et satisfaire la demande nationale.

Un manque de production essentiellement dû à la quasi-dépendance de la production céréalière à la pluviométrie, et contrairement au blé dur, le blé de mouture nécessite des soins phytosanitaires et un traitement en engrais des plus coûteux. Ce qui explique le désintéressement total des agriculteurs pour ce produit.

Cette opération aurait été nettement plus rentable et aurait permis  de faire des  économies considérables sur la facture d’importation. Et pour cause, l’expert en Economie, M’hamed Hamidouche nous explique « il aurait fallu acheter au moment où la tonne de blé tendre enregistrait son plus bas cours de l’année, soit 157,67 euros, vendredi le 07 de ce mois. Mais les lenteurs administratives pour l’établissement d’un cahier de charges et le lancement d’appel d’offres, en ont voulu autrement ».

En ajoutant que « c’est précisément à ce niveau que l’intervention des subventions de l’Etat prend un coup sévère, du fait, que ce manque de réactivité coûte très cher au Trésor public, et profite pleinement aux importateurs privés, qui apparaissent en fin du processus pour réaliser leurs profits ».

Ceci étant, pour cette opération, le fournisseur français n’est pas retenu en tète de liste, et cède la place, soit aux américains du sud, soit à l’Union européenne. En outre la période du 15 novembre au 15 décembre, a été retenue le fret, étant la période la plus avantageuse en matière de choix, avec une envolée du blé d’Amérique latine, qui suscite cette année une réelle convoitise, dû au rapport qualité prix proposé.

Par ailleurs, en dépit d’une baisse de l’ordre de 28%  de la facture d’importation de céréales sur les quatre premiers mois de l’année 2016, néanmoins, cela, ne concerne pas les quantités de blé tendre, celle-ci se sont maintenues au même volume et continuent de croitre. Elles s’expliquent selon les experts, par le mode de consommation des algériens basé essentiellement sur la prédominance du pain.

En somme,  tant que le secteur de l’Agriculture, retenu comme secteur stratégique pour la relance économique, n’aura pas jugulé la problématique du produit agricole le plus consommé par les algériens, il est clair que, la facture d’importation de céréales ne connaitra pas de baisse et  ne cessera pas d’augmenter.

Sidali Amzal

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